Le Locle : J-30 avant le parcage au macaron

Giovanni Sammali

La Mère-Commune s’y met aussi. 1/2 million en jeu !

Deux ans après sa voisine, Le Locle vire au macaron de stationnement. Exit les voitures ventouses qui n’arborent pas le badge requis. Pas cher pour les locaux (Fr. 25.–, Fr. 20.– les années suivantes). Idem pour les entreprises, avec les dix premiers macarons gratuits. Plus salés pour les pendulaires : un mois coûte Fr. 120.–, trois mois Fr. 340.–, un an Fr. 1100.–. Pour inciter au co-voiturage, quatre véhicules peuvent utiliser, pas en simultané, un même macaron. Il y a aussi des cartes à gratter (4 h pour Fr. 5.–, un jour à Fr. 12.–, une semaine à Fr. 48.–). Dans l’hypercentre, soit la « zone bleue », une heure maximum, et disque y compris avec le macaron.

Pour le centre-ville élargi, la « zone blanche », à défaut de macaron, parcage limité à 2 h entre 7 h et 19 h (lun-ven). Pas de changement pour les cases limitées (15 ou 30 min). Attention, la zone blanche inclut les parkings comme celui de la piscine.

La mise en place va coûter Fr. 250’000.– à la Ville, mais elle doit rapporter ensuite un demi-million par an (1,38 mios en 2021 dans les comptes de La Chaux-de-Fonds). Conseillère communale locloise en charge du dossier, Sarah Favre est contente aussi de ce bébé (elle est en congé maternité !). Les 160 panneaux indicateurs prévus n’ont pas tous été posés. « Mais on en a une centaine. Aux entrées des zones, comme l’a préconisé l’ingénieur cantonal. Plus six grands aux entrées de la ville et sur nos deux panneaux lumineux. En ville, des QR codes sur les poteaux permettront de pointer les infos sur notre site. »

La brochure d’information a été postée : elle arrive dans les boîtes ces jours. N’y cherchez pas de parkings d’échanges, comme à La Tchaux : « Ici, le macaron vous ouvre toute la ville ». Et aux Loclois qui pensent qu’on les plume pour encaisser un demi-million facile, Sarah Favre répond que non : « Cet argent va servir à améliorer la mobilité douce, les transports publics, et refaire des routes. »

 

 

CdF : erreurs de jeunesse et mystère

Après deux ans et 18’942 macarons en circulation (13’900 pour des résidents), locaux et pendulaires se sont faits aux zones et aux parkings d’échange. Mais le dossier reste sensible dans la Métropole horlogère : la récente pose en catimini d’horodateurs vers la gare a ravivé les discussions. « Mais en gros, malgré les défauts de jeunesse , ça roule », note Jérémy Vögtlin, nouveau chef de la sécurité publique .»

Pour lui et l’urbaniste communal Philippe Carrard, les parkings d’échange sous-occupés restent un mystère. « Les 106 cases des Forains sont réservées, mais seul un tiers est occupé. Télétravail ? Temps partiel ? Travailleurs se déplaçant ? On analyse ce mystère .»

 

Mais où sont les panneaux ?

Point noir : la visibilité du système, « un peu faible, surtout aux entrées de zones ». La campagne initiale finie, les panneaux sont peu visibles. « L’OFROU a pourtant validé notre signalisation », rappelle Philippe Carrard. Avec 185 panneaux, dont 80 aux abords des parkings, ce n’est pas beaucoup plus, en proportion, qu’au Locle… Le Ô a reçu des protestations, par exemple d’un automobiliste du Bas perplexe. « Information perfectible », concède Jérémy Vögtlin.

 

Etudiants : rabais au Locle

Le Locle va accorder un rabais de 50% aux étudiants pendulaires. La Tchaux ne l’envisage pas. « Qu’elle soit à un étudiant ou à un patron, une bagnole reste une bagnole », argumente Philippe Carrard. En revanche, pour les personnes travaillant un, deux ou trois jours par semaine, nous réfléchissons à des tarifs à la journée ou à la demi-journée. » Autre objectif : « Rendre plus claire la perception de la zone urbaine. »

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