Après le succès de La Plage place… aux réglages !

Giovanni Sammali

Le festival a attiré 80’000 visiteurs. Directeur presque aux anges. Et réactif.

« Nous entendons les critiques. Et nous les analysons ». Hugues Houmard, en dépit de certains reproches, reste détendu, comme l’ambiance au fil du festival. Le directeur de La Plage des Six Pompes peut se targuer d’un succès global assez fantastique. La nouvelle Plage de la nouvelle équipe, même redimensionnée, a plu. Mais la place du Marché, trop bondée ? « Elle est devenue place de fête, comme escompté. Les scènes de Numa-Droz ont aussi trouvé leur public, plus spécialiste et consommateur de spectacles, avec plus de confort. Nous allons développer cet axe ».

La gestion du bar des Marronniers, confiée à des professionnels et non plus à des bénévoles, a fait grincer. Service moins rapide, et surtout moins cordial et sympa qu’avec les équipes internes… Sans compter, dit-on, des recettes en baisse pour ne pas dire en chute… Le directeur, lui, parle d’un rééquilibrage : « Par le passé, le bar du Marché faisait moins recette. Là, il a cartonné ». Et surtout, La Plage n’avait d’autre choix que de professionnaliser les Marronniers : « Nous n’avions plus de bénévoles avec le savoir-faire suffisant pour le faire tourner ! ».

Des chiffres ? « Pas avant la fin du mois. Mais on est toujours sous pression quand on dépend autant des encaissements des bars. Si l’orage qui a frappé toute la Suisse vendredi soir ne nous avait pas épargnés, on aurait perdu au bas mot 30’000 francs », illustre Hugues Houmard.

« Y’a ka » mettre des spectacles sur la place de la Carmagnole ? « Elle est hors de notre périmètre. Le marché du samedi et des obstacles physiques y compliquent les arts de rue ».
Côté spectacle, le coup de cœur du directeur? « Dans la nouvelle vague, La Contemporaine, avec « Ceci est mon appel au monde », tellement immersif, et qui a évolué dans la semaine ».

 

Point noir : les transports publics

Difficile de prolonger la fête pour les visiteurs de l’extérieur, quand le dernier train de retour est à 23 h 32… Un problème qu’admet Hugues Houmard : « les projections du Kolektif Alambik étaient programmées de 23 h à 1 h 30, par exemple. Certains étaient déjà dans le train. Et le NoctamRUN est à 3 h 21. Trop tard pour beaucoup… ». Cette desserte nocturne déficiente – un handicap pas seulement pour ce festival – est un problème que les Autorités feraient bien d’empoigner. (jpz)

Une scène de « Ceci est mon appel au monde » : spectacle « si immersif », coup de cœur d’Hugues Houmard. (Photo La Plage / David Fraternali)
Une scène de « Ceci est mon appel au monde » : spectacle « si immersif », coup de cœur d’Hugues Houmard. (Photo La Plage / David Fraternali)

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