La géothermie souffle le chaud et l’effroi

Giovanni Sammali

Risques sismiques pour puiser la chaleur très profonde.

La table-ronde « La géothermie ? Les géothermies ! » a fait mardi soir un joli tour d’horizon de cette solution énergétique. Organisée par les Vert-e-s, les Verts libéraux et les autres partis du Conseil général elle visait entre autres à préciser les contours de ce qui est possible dans les Montagnes. En présence de représentants de tous les partis, le président du Conseil communal Patrick Herrmann a profité de l’occasion pour rappeler les prochains développements et regroupements du CAD, le chauffage à distance, avec la nouvelle usine d’incinération Vadec.

Martin Kernen, du bureau Planair, était un des spécialistes invités à s’exprimer au côté de Pierre-Yves Jeannin, président de l’ISSKA, et Christophe Ballif, directeur du centre d’énergie durable du CSEM. 

Le directeur de Planair salue l’intérêt ressenti pendant la soirée, en notant que notre région se prête peu à la géothermie profonde, soit entre 2 et 5 km sous terre ! « Les risques sismiques qu’implique le fracking (réd. : injection d’eau à très haute pression pour fissurer et micro-fissurer la roche), nécessaire pour faire circuler de l’eau, sont réels. L’exemple du projet bâlois qui a dû être arrêté a de quoi refroidir les investisseurs, surtout que l’on parle de dizaines de millions de francs… »

Dans nos Montagnes neuchâteloises, on peut profiter de la géothermie en basse profondeur. « Ici dans le Haut, on peut aller jusqu’à 180 m. Nous réalisons quelques projets par année, avec des sondes à ces profondeurs-là. Sans séismes à ce jour », sourit Martin Kernen.

La géothermie de faible profondeur (de 50 à 300 m) ou à très basse énergie, à températures comprises entre 10°C et 20°C, permet d’alimenter des pompes à chaleur géothermique pour des immeubles et villas.

La table-ronde a été un succès, avec une soixantaine de personnes. (Photo : sp-vl-bl)
La table-ronde a été un succès, avec une soixantaine de personnes. (Photo : sp-vl-bl)

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