Alerte rouge au plastique

Olivier Kohler

La pollution de ce dérivé du pétrole est un fléau mondial. Qui impacte santé et environnement.

Chaque année, 10 millions de tonnes de plastiques finissent dans nos océans. Cette pollution met en péril non seulement la flore, la faune et les écosystèmes mais également la santé humaine.

L’an dernier en Suisse, 4800 tonnes de plastiques et de microplastiques ont contribué à aggraver un phénomène environnemental devenu hors de contrôle. Car ce fléau mondial a des répercussions bien au-delà de nos frontières…

La majorité des déchets plastiques que nous produisons est recyclée à l’étranger. Ceux produits en Occident font le tour du monde… 350 millions de tonnes sont ainsi exportés chaque année vers la Turquie, le Vietnam, la Malaisie et l’Indonésie – principaux pays recyclant les déchets produits par les pays industriels. Le recyclage du plastique est un business polluant mais très lucratif : 63 milliards de dollars rien que l’an dernier.

« La pollution plastique affecte tout le monde tout au long de la chaîne de valeur, depuis l’extraction du pétrole, du gaz et du charbon pour fabriquer du plastique jusqu’à l’exportation des déchets vers des pays tiers, où ils finissent par être brûlés ou se retrouvent dans des décharges », s’indigne Delphine Levi Alvares, membre du mouvement Break Free from Plastic, ONG qui plaide pour une réduction massive de l’usage du plastique et un renforcement de la législation sur le plan mondial.

Mais les pays producteurs de pétrole – 8 % de leurs revenus sont liés à la production du plastique – font de l’obstruction pour éviter l’aboutissement d’un traité international.

L’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique détiennent la palme des pays qui exportent le plus de déchets dans le monde. Longtemps leader mondial du recyclage des matières plastiques, la Chine a mis fin en 2018 aux importations de déchets plastiques venus d’Occident.

L’Indonésie, l’un des pays les plus impactés par cette pollution, entend en faire de même. La situation est devenue dramatique et hors de contrôle sur les plages paradisiaques de Bali.

L’appel aux gouvernants de Oceaneye
Laurianne Trimoulla, membre de l’ONG genevoise Oceaneye, tire la sonnette d’alarme. « Nous sommons les gouvernements de considérer qu’ils hypothèquent l’avenir et la santé non seulement de nos enfants et de notre planète, mais aussi de chaque être humain vivant déjà aujourd’hui sur terre. Quel futur veulent ces personnes pour leurs enfants et petits-enfants ? »

 

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