Trump fossoyeur d’une mondialisation désenchantée
Affolement. Sidération. Incertitude. Alors que les marchés boursiers plongent dans le rouge et que le monde économique retient son souffle, redoutant l’émergence d’une récession mondiale, Donald Trump persiste et signe ! Inflexible dans la guerre commerciale qu’il a déclarée au monde. Dans la posture du fossoyeur d’une mondialisation désenchantée, Donald flatte les oubliés de la globalisation, cet électorat de la middle class, frappé de plein fouet par le déclassement et la désindustrialisation. Défiant le géant chinois en surjouant la surenchère. La riposte de Pékin laisse peu de place à des amabilités entre les deux superpuissances, en rivalité pour revendiquer la suprématie mondiale. Alors que les marchés financiers occidentaux dévissent, les valeurs boursières chinoises progressent de 15 %. Les observateurs les plus lucides invitent à ne pas sous-estimer la Chine. Innovante et performante, affichant des indicateurs économiques à la hausse. à Washington, quelques rares voix discordantes se font entendre, y compris dans le camp républicain, agitant le spectre d’une hyperinflation et d’une crise économique mondiale. Fidèle parmi les fidèles, le milliardaire Elon Musk prend lui aussi ses distances. Le protectionnisme économique imposé par le président américain bouscule les certitudes les plus établies. Il remet en cause tout l’édifice du commerce international, construit au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Censée réguler les échanges économiques à l’échelle planétaire, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) paraît démunie. Tout comme l’Union européenne. Divisée et vulnérable, elle va privilégier la négociation au bras de fer brutal avec Washington. Frappée d’une hausse de 31 % des taxes douanières américaines, la Suisse ne ripostera pas. Comme tétanisée, elle observe le cataclysme économique mondial. En attendant que la tempête passe.