Née à La Chaux-de-Fonds, originaire de Grub (AR), Crystel Graf est devenue à 35 ans la plus jeune femme élue au Conseil d’Etat neuchâtelois. Cette juriste déploie un vaste réseau dans la Métropole horlogère, familial, amical, et politique. Après son master en droit des universités de Neuchâtel et de Lucerne, elle exerce comme juriste au sein de l’état-major de la direction générale de l’enseignement obligatoire du canton de Vaud. Puis elle se spécialise dans la lutte contre la criminalité économique. Entrée par intérêt et sur les conseils d’une voisine au PLR, s’ensuit une mise en pratique fulgurante sur le terreau cantonal: élue conseillère générale de la Chaux-de-Fonds en automne 2020, puis députée-suppléante au Grand Conseil en 2021, avant l’éclatante victoire au 2e tour pour le cinquième siège du Conseil d’Etat quelques mois plus tard. Interview.
Votre élection de mai 2021, un bon souvenir ?
Ça me paraît déjà lointain, mais oui, cette victoire m’a réjouie, notamment pour sa clarté.
Ce poste exposé a-t-il changé votre vie ?
Hormis quelques ajustements, mes habitudes n’ont pas changé. Je me lève peut-être un peu plus tôt, à 4h30-5h du matin, pour potasser mes dossiers avant le marathon des séances quotidiennes. La différence, c’est la répercussion de mes décisions sur l’ensemble de la population et l’aspect public de ma fonction.
On vous dit travailleuse, une fierté ?
Me concernant, le travail fait partie de ma vie et constitue une valeur.
Ex-ballerine, comment vous ressourcez-vous ?
J’ai pratiqué la danse classique de 6 ans à 30 ans. Aujourd’hui, je m’aère en marchant, en allant faire de la raquette ou du vélo. J’apprécie la fin des mesures restrictives liées à la pandémie, qui vont me permettre de retrouver les événements et festivals locaux. Avec sa pluralité culturelle, la candidature de La Chaux-de-Fonds au titre de Capitale culturelle suisse 2025 est réjouissante.
Quatre ans après la disparition de l’Impartial, votre ville retrouve une identité journalistique. Votre regard de Chaux-de-Fonnière ?
Cela ne vous mettra pas forcément à l’aise : je consulte les informations sous leurs formes électroniques par soucis d’accessibilité et ce, même si Internet est gourmand en énergie. Si Le ô a sa place, ce n’est pas à moi d’en juger ; la qualité rédactionnelle, des articles complets qui laissent place à la diversité des opinions, de bonnes plumes y contribueront le cas échéant.