«JO 2026 : ça se décide maintenant»

Justin Paroz

«Participer à des JO, ça marque la fin d’un cycle. Les sponsors s’engagent sur quatre ans, mes co-équipiers aussi…» Au sortir des Jeux de Pékin, qui arrivaient trop tôt pour Yann Moulinier, le Ô fait le poing ( !) avec Brutus, surnom de l’armoire à glace chaux-de-fonnière (190cm et 115kg).

 

Milan 2026 : un rêve ?
Oui c’est sûr ! Mais je ne suis pas seul dans l’aventure. L’équipe va se réunir pour décider si elle se lance ou non. Quatre ans c’est conséquent et il faut que nos partenaires – Inergy, Batigestion, TSM Assurances et 13 sponsors de la ville – suivent. Une saison coûte 250’000 CHF. Mais pour l’heure, on va tout donner en bob à 4 aux Championnats suisses de St. Moritz, dernière course de la saison. Ensuite, je veux savourer ce que nous avons accompli (réd. : 5ème place en Coupe d’Europe) et prendre du recul pour arrêter la bonne décision.

 

Que vous a-t-il manqué pour Pékin ?
C’était mon objectif il y a 4 ans, mais après une saison, deux co-équipiers ont abandonné. Ça m’a boosté pour reconstruire mon équipe. Aujourd’hui on a quelque chose de solide, même si on a perdu deux saisons de préparation.

 

Où en est le Bobteam Moulinier ?
J’ai recruté des jeunes de la région. Je veux m’entourer de personnes avec des valeurs communes et un même esprit. Ce partage, c’est ce qui rend le bob à 4 si beau à vivre. Les émotions sont décuplées : les bonnes comme les moins bonnes. Après le départ à la retraite du pilote Beat Hefti, champion olympique à Sotchi en 2014, je suis devenu le pilote du team, donc responsable de sa gestion. Recrutement, recherche de fonds… Cela m’a plu et m’a donné un bon équilibre.

 

Vous êtes champion sur les réseaux sociaux. Avec aussi vos fameux bracelets…
J’ai toujours aimé communiquer, et l’énergie transmise entre les gens… Ado, j’ai fait du théâtre ! Comme le public peut difficilement venir nous voir, les réseaux créent du lien, comme les 496 bracelets vendus ! C’est notre rôle de médiatiser notre sport, de montrer ses coulisses pour le faire vivre auprès des gens. Il y a toute une richesse derrière nos descentes, chacune à son histoire. Et ça m’aide aussi à évacuer la pression de la compétition.

 

 

 

Yann Moulinier au sprint

5ème : meilleur rang en Coupe d’Europe cette saison
250’000 CHF : budget d’une saison
143km/ : vitesse max atteinte
15 à 20 h : entrainement hebdomadaire
4 : types d’entrainement (sprint, saut, musculation et poussée de bob)
15’000 km : trajets d’un hiver
Ancien lanceur du marteau (5 x 2e et 1 x 3e aux Championnats suisses)

Yann Moulinier: pilote en piste et en coulisses. Ici, en Coupe d’Europe - à l’Olympia Bobbahn d’Innsbruck (photo Marco Dörig).
Yann Moulinier: pilote en piste et en coulisses. Ici, en Coupe d’Europe - à l’Olympia Bobbahn d’Innsbruck (photo Marco Dörig).

Yann Moulinier au sprint

5ème : meilleur rang en Coupe d’Europe cette saison
250’000 CHF : budget d’une saison
143km/ : vitesse max atteinte
15 à 20 h : entrainement hebdomadaire
4 : types d’entrainement (sprint, saut, musculation et poussée de bob)
15’000 km : trajets d’un hiver
Ancien lanceur du marteau (5 x 2e et 1 x 3e aux Championnats suisses)

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