« Plus que ma peur et ma colère, l’espoir »

Emma Chollet

J’aurais voulu vous parler de ma peur. De la crainte que j’éprouve lors d’une conférence scientifique ou de joutes politiques. Pour la diversité et l’humanité. De mon cœur qui se serre quand je comprends que les dangers à venir frapperont les personnes ayant moins de ressources ou quand j’imagine simplement que la Chaux-de-Fonds n’aura plus ses beaux hivers enneigés.

 

Mais mes peurs ne sont pas des émotions agréables à partager.

 

J’aurais pu parler de ma colère. Qui m’agrippe quand on fait primer le profit sur la vie. Qui me saisit chaque fois que l’on criminalise des gens qui se battent pour la justice sociale et climatique et donc, pour la collectivité. Cette colère qui m’étouffe quand je pense à mes sœurs en danger, pour s’être entichées de quelqu’un dont la main bat plus fort que le cœur.

 

Mais la colère n’est pas ce que je souhaite partager.

 

Je veux vous parler d’espoir. Et de la joie qui m’habite quand je vois les projets qui surgissent et perdurent dans « Le Haut ». De la bienveillance partagée les jours de marché et dans tant de bars, restaurants, lieux culturels et foyers ; des multiples artistes, artisan·ne·s et figures qui nous font rayonner loin à la ronde; des jeunes qui sont un si bel exemple de notre multi-culturalité, de La Smala à l’ESTER, en passant par le LBC.

 

Oui. Souvent je suis triste, fâchée en pensant aux défis qui se dressent devant nous et au temps que l’on perd ! Mais je sais la chance que j’ai de venir d’une région riche de cultures, de (bio)diversité et de solidarité. Oui, la terre est en danger, mais il est des endroits où il fait bon habiter.

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