« Parfois, j’ose toutes les audaces ! »

Françoise Boulianne Redard

Danseuse, Clara est finaliste d’un concours de Miss. A 22 ans, elle a déjà vécu des galères…

 

Partie de La Chaux-de-Fonds à 14 ans pour devenir danseuse, Clara Imhoff y est revenue l’été dernier. La Covid avait fermé le théâtre dans lequel elle devait se produire. La petite-fille du chanteur Ricet Barrier était fatiguée d’avoir des amis aux quatre coins du monde et aucun près d’elle. Avec son chien Potato, elle arpente de nouveau prairies et forêts autour de sa ville natale et donne des cours de danse dans deux écoles du canton.

 

Elle a découvert sur les réseaux sociaux le concours de Miss Suisse francophone et s’y est inscrite. Pourquoi pas ? « Pour moi, c’est une opportunité de dire que j’existe, d’ouvrir de nouvelles portes. » L’expérience se révèle plus intéressante qu’elle l’imaginait, des cours, des joutes oratoires, des séances de photo, des contacts.

 

Si harcèlement (encadré) et maladie n’avaient pas brisé le fil de sa vie, elle n’y aurait peut-être pas songé. De 14 à 21 ans, de Bâle à Francfort, en Allemagne, elle est passée du ballet classique à la danse contemporaine et à l’Université. Il lui reste à finir de rédiger son mémoire de Bachelor sur la thérapie de danse et de mouvement pour les adultes souffrant de dépression, et elle sera diplômée.

 

Une tumeur récidivante au tibia lui a valu deux opérations éprouvantes. Finie la scène, bonjour l’enseignement. « Où serai-je dans dix ans ? Difficile à dire, tellement de choses ont changé en si peu de temps. Je n’ai pas de plan, mais je suis en paix. »

 

Pour les demi-finales du concours, chose rare, elle a fait peindre de jolies virgules nacrées sur ses ongles. Des virgules, pas un point final. Sa vie continue, et quelle que soit l’issue du concours, le 25 juin prochain, elle rebondira encore. Elle le veut.

J’assume !

Le maillot de bain tant décrié des concours de Miss, Clara n’en a cure. « Lorsque je danse, je ne suis pas tellement habillée non plus, je m’exprime avec mon corps. Et puis les organisateurs ne sont pas obsédés par un type de beauté, les concurrentes ne sont pas coulées dans le même moule. »

 

L’école de danse qu’elle a suivie à Bâle, entre 14 et 16 ans, lui a laissé des cicatrices plus profondes. « Les professeurs louaient mon potentiel, mais dès que mon corps s’est transformé, que j’ai pris des seins et des hanches, ils m’ont harcelée pour que je maigrisse et n’ont plus cessé de me critiquer. Je pesais 46 kilos. C’était trop. J’ai mis des années à me remettre de ces abus. »

 

Dans la vie, Clara est toute pudeur et transparence. Sur scène, elle devient magnétique. Elle m’a fait penser à Cindy Crawford, avec laquelle j’avais passé une journée à Milan. A l’interview le matin, dans les boutiques de luxe le jour, elle n’avait rien d’une star. Mais le soir, au dîner de gala, elle captait tous les regards. Comme si elle s’en nourrissait pour briller de mille feux.

Défiler en petite tenue, oui, et alors ? « Quand je danse, je ne suis pas tellement habillée non plus, je m’exprime avec mon corps », répond Clara. (photos sp)
Défiler en petite tenue, oui, et alors ? « Quand je danse, je ne suis pas tellement habillée non plus, je m’exprime avec mon corps », répond Clara. (photos sp)

J’assume !

Le maillot de bain tant décrié des concours de Miss, Clara n’en a cure. « Lorsque je danse, je ne suis pas tellement habillée non plus, je m’exprime avec mon corps. Et puis les organisateurs ne sont pas obsédés par un type de beauté, les concurrentes ne sont pas coulées dans le même moule. »

 

L’école de danse qu’elle a suivie à Bâle, entre 14 et 16 ans, lui a laissé des cicatrices plus profondes. « Les professeurs louaient mon potentiel, mais dès que mon corps s’est transformé, que j’ai pris des seins et des hanches, ils m’ont harcelée pour que je maigrisse et n’ont plus cessé de me critiquer. Je pesais 46 kilos. C’était trop. J’ai mis des années à me remettre de ces abus. »

 

Dans la vie, Clara est toute pudeur et transparence. Sur scène, elle devient magnétique. Elle m’a fait penser à Cindy Crawford, avec laquelle j’avais passé une journée à Milan. A l’interview le matin, dans les boutiques de luxe le jour, elle n’avait rien d’une star. Mais le soir, au dîner de gala, elle captait tous les regards. Comme si elle s’en nourrissait pour briller de mille feux.

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