La Chaux-de-Fonds perd des habitants depuis plusieurs années. Quelles en sont les causes ? Une fiscalité trop pesante ? Une image écornée ? Ni l’une ni l’autre. Les trois causes expliquant la mobilité des ménages sont, dans l’ordre : l’accès à un job, les aléas de Cupidon et l’accès à la propriété privée. C’est cet accès qui pose problème. Pourtant généreuse, l’offre ne correspond pas suffisamment à la demande.
La ville perd des ménages de la classe moyenne qui trouvent leur bonheur dans le pré : le Val-de-Ruz, le Jura bernois et les Franches-Montagnes.
La ville peut-elle est corriger ce problème démographique ? La réponse est oui. Les solutions viendront de l’extérieur et de l’intérieur. D’une part, les futurs contournements autoroutiers et la ligne directe entre La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel permettront de requalifier l’ensemble de la ville en damier. A infrastructures et services de proximité égaux, c’est par les sens que les quartiers urbains deviennent attractifs : beauté du paysage construit, absence de pollution auditive et de gaz d’échappement, sentiment de sécurité piétonne.
D’autre part, La Chaux-de-Fonds dispose d’un atout aujourd’hui très rare : l’espace. Elle peut se permettre une densification durable, à taille humaine, correspondant aux aspirations de toutes les classes sociales en matière d’habitat. Mais pour cela, encore faut-il que les Autorités législatives et exécutives communales se dotent d’une stratégie d’acquisition foncière ambitieuse, à l’instar de ce que la ville de Bienne développe depuis des décennies.
En bref, toutes les conditions sont bientôt réunies pour réaliser à La Chaux-de-Fonds ce que plus aucune ville suisse de taille comparable ou supérieure n’est en mesure de faire : une ville habitable, pour toutes et tous.
