1. Où trouve-t-on l’étoile absinthe ?
Dans l’Apocalypse selon Saint Jean. Le troisième ange sonne la trompette, l’étoile absinthe tombe du ciel, les eaux deviennent amères, beaucoup d’hommes en meurent…
2. Quel est son nom grec ?
Artemisia absinthium. Les Grecs l’attribuaient à la déesse Artémis réputée soigner les femmes avec des infusions ou des purges de cette plante.
3. Comment devint-elle muse des artistes ?
Dès l’Antiquité, céramistes, orfèvres et maîtres verriers furent intoxiqués par le plomb. Alliée à l’ellébore, l’absinthe soignait les malades en reconstituant leur flore intestinale.
4. Qui a créé la recette à succès ?
Déserteur français exilé au Val-de-Travers, le Dr Ordinaire s’allie à sa voisine, Suzanne-Marguerite Henriod, herboriste, pour tester dès 1783 la distillation de plantes : anis vert, fenouil, deux absinthes, mélisse et hysope.
5. La date de son industrialisation ?
En 1798, le major Dubied acquiert la recette et fonde à Couvet avec son futur gendre Pernod la première fabrique d’absinthe artisanale: Dubied père et fils.
6. Qui a dit « qu’importe le flacon… …Pourvu qu’on ait l’ivresse ? ».
Alfred de Musset, qui reconnut aussi que « Toute puissance sur terre meurt quand l’abus en est trop grand ».
7. Comment Toulouse-Lautrec coupait-il son absinthe ?
Avec du cognac… Quand ses proches voulurent le désintoxiquer, il se fit fabriquer une canne recelant un long flacon d’absinthe, et un verre dans le pommeau !
8. Quel écrivain lança l’alerte contre les abus ?
Verlaine, Rimbaud, Van Gogh, Degas, Gauguin et même Albert Anker ont évoqué l’absinthe. Mais c’est Emile Zola, en 1887 dans L’Assommoir qui lia les ravages de l’alcoolisme à ceux de la misère.