Sueurs froides

Elie Kernen
Etudiant UniNE

« Beau temps toute cette semaine ! ». Je ne saisi pas. On aura beau le répéter à chaque bulletin météo, groggy de soleil, hébété par la chaleur, ça s’abat sur moi à chaque fois avec la même fatalité.

Où est la pluie ? Moi qui croyais que les canicules des années précédentes, les hivers pluvieux ou les incendies à répétition m’avaient fait saisir l’inexorabilité de la situation. Je pensais avoir admis l’urgence de ces problématiques, que mes choix en terme d’études, d’alimentation, d’habillement ou encore de mobilité supportaient ma prise de conscience et ma foi dans un mode de vie respectueux de son environnement.

Pourtant, une fois de plus, je tombe de haut, je suis cueilli par le même sentiment d’anxiété mêlé à une sensation d’impuissance. Mais qu’est-ce qui me surprend à la fin ?!

Me voilà, pris de sueurs froides au cœur de cet été trop sec, à questionner à nouveau chacun de mes choix, actions et réflexions. Si même l’insouciance des vacances d’été m’abandonne…

Qu’est-ce qui se joue dans mes angoisses ? Au-delà de cette désagréable impression de découvrir comme pour la première fois ce qui est en jeu, cet été m’aura incité à mettre à profit mon angoisse dans des projets me tenant à cœur : rendre le jardin accueillant pour la faune locale, m’investir en faveur de la biodiversité, ne plus rater de manifestations,… peu importe, mais m’engager afin d’en faire une priorité, de ne plus oublier, en espérant que ce rappel à l’ordre estival nous fasse collectivement avancer.

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