De l’électricité dans l’ère

Yvan Sjöstedt
Ecrivain

Après tous les palabres émanant de nos centrales à comiques qui s’ignorent, il était temps de mettre les choses au point. Avec ces économies d’énergie qui nous sont ressassées, ça crée de la tension. Ben oui, parce que si ça continue comme ça, ils vont nous faire payer la fermeture éclair sous prétexte qu’un éclair, c’est de la foudre. Et puis les coups de foudre, jusqu’alors gratuits, on va nous les taxer aussi ?

Je dis non, non et non, mais où va-t-on ? Je vous le demande.

Oh je vous connais vous autres moralistes ou encore chercheurs de boucs hémisphères. Vous qui n’hésitez pas à créer un état de siège qui va nous coûter la peau des fesses. Il se trouve que nous sommes dans le circuit, mais pas électrique celui-ci. Alors, s’il vous plaît, lâchez-nous un tantinet la grappe au risque que l’on pète vraiment les plombs.

J’ai d’ailleurs un concept imaginé au service des préoccupations du moment. Si vous installiez des éoliennes dans les couloirs ? Avec tout l’air que vous brassez, ce serait un geste charitable pour les édiles que nous sommes.

C’est donc bien avant que je ne sois moi-même fossilisé, telle une énergie du même nom, que je vous clame de mon verbe renouvelable que nos voltages ne sont pas désinvoltes. Vous voyez dans ce monde de flux, il y a du fluctuant.

Je vous propose donc chaudement de cesser sans délai de nous prendre à froid.

Même s’il y a de l’eau dans le gaz ou de l’électricité dans l’air et vous faites feu de tout bois, nous avons bien compris que nous allions continuer de tenir la chandelle.

Le grand frisson ne fait hélas que commencer, mais on n’a pas froid aux yeux.

 

Dernières parutions : Un poil de trop (2020), À un poil près (2021). Editions du Roc

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