Aujourd’hui, un jeune sur quatre en Suisse souffre d’anxiété. Et franchement, en regardant le monde actuel, il est difficile de ne pas comprendre pourquoi. En effet, se construire, se trouver une identité dans un environnement tel que le nôtre n’est pas évident.
Que ce soit la crise climatique, le Covid, la guerre en Ukraine et ailleurs, ou les tendances dictatoriales et/ou nationalistes qui émergent dans différents pays, il est bien délicat de se projeter dans un monde en pareille crise. Comment voulez-vous que nous réfléchissions à notre futur métier quand notre avenir paraît se diriger tout droit dans un mur?
Il ne me semble pas possible de se lever chaque jour et d’agir « normalement » si l’on est parfaitement conscient-e de tous les problèmes auxquels nous devons faire face.
Nous ne pouvons alors qu’être dans un déni permanent qui nous protège de la réalité, histoire de juste avancer. Cependant, cela risque de nous amener à nous développer sur des mensonges, ou du moins sur des moitiés de vérités. Mais comment, sur la base de ce développement faussé, pouvons-nous être capables de changer le fonctionnement de la société actuelle? J’ai l’impression que nous, les jeunes, avons la mission, sans en avoir les moyens, de réparer les dégâts provoqués par plusieurs générations. Cette pression est énorme. Nous ne sommes pas préparé.e.s à endurer cela. Et pour ne rien arranger, l’accès à une aide n’est pas facilité. Je fais référence ici à l’absence de psychologues dans les écoles supérieures.
J’en suis bien consciente : je ne propose pas de solutions. J’essaie simplement de mettre en évidence les questionnements du quotidien d’un-e jeune.
