Série de portraits (II). Chrystelle Schafroth a réalisé son rêve.
Durant quelques mois ou quelques années, elles sont allées vivre leur passion à l’étranger. Qu’elles y aient fait leur vie ou qu’elles soient revenues, leur cœur bat toujours un peu à 1000 mètres. Notre série de portraits continue avec Chrystelle Schafroth.
Chrystelle naît et grandit à La Chaux-de-Fonds. Elle y fait sa scolarité et obtient un diplôme d’employée de commerce en 2009. Et puis un jour, elle monte dans la cabine d’un camion. Révélation ! Elle reprend une formation et fait sa place dans un domaine encore peu ouvert aux femmes. Début 2019, elle saute le pas, traverse l’Atlantique et s’installe au Québec pour vivre son rêve : conduire des poids lourds sur les grandes routes d’Amérique du Nord. A bord de son Peterbilt, elle traverse le Canada et les Etats-Unis, dévore les paysages. Revenue en Suisse fin 2020 à cause de la pandémie, elle ne lâche pas son volant ni ses rêves pour autant.
Le plus surprenant au Québec ?
Le froid ! En tant que Chaux-de-Fonnière, je pensais connaître l’hiver… J’étais pas prête pour le froid piquant qui n’en finit pas de finir !
Qu’est-ce qui vous a le plus manqué ?
Le relief. Au Canada, les paysages sont plus plats qu’ici, et la hauteur de Chasseral me manquait. J’avais aussi de fortes envies de Tête de Moine et de viande séchée !
Votre regard sur La Chaux-de-Fonds a-t-il changé en vivant ailleurs ?
J’ai réalisé que tout est vraiment cher en Suisse mais qu’on a une bonne qualité de vie, notamment pour la nourriture et la gestion de déchets. Au Canada, on enterre parfois les poubelles. Quand on vient d’un endroit où on recycle les opercules de yoghourt, c’est le choc !
Que souhaiter à la Tchaux pour ces prochaines années ?
Qu’elle sorte de la tristesse de ces dernières années et qu’elle reprenne vie !
