Être à l’heure semble aller de soi. Mais il n’en a pas toujours été ainsi !
L’histoire de la ponctualité ! Catherine Herr-Laporte est devenue docteure à l’Institut d’histoire de l’Université de Neuchâtel, avec une thèse consacrée au temps et à la mobilité. Interview.
Pourquoi avoir choisi d’étudier le temps ?
J’avais envie de travailler sur une thématique en lien avec le patrimoine culturel du canton de Neuchâtel. Mais le temps est un objet immatériel, difficile à étudier. Il faut alors essayer de le saisir dans ses utilisations concrètes. C’est ce que j’ai fait en m’intéressant à l’accélération des transports terrestres en France au XVIIIe siècle.
Qu’avez-vous constaté ?
Que pour aller vite, les progrès techniques ne suffisent pas. Il faut une coordination temporelle et des horaires qui soient respectés. Cela implique que les usagers comme les agents postaux soient ponctuels. C’est ce que je démontre dans le cadre de ma recherche.
Quels sont les enjeux qui se cachent derrière la ponctualité ?
La ponctualité n’a pas seulement une valeur morale, elle est un impératif technique pour assurer la rapidité des transports et, partant, le bon fonctionnement de l’Etat. Derrière la vitesse et la ponctualité se cachent donc des enjeux administratifs, économiques et politiques.
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