Un champion si mal aimé

Giovanni Sammali

Le dicton est bien connu. Quand le Brillant, pour na pas dire excellent. Infatigable, hormis quand le covid lui scie les jambes. Loyal, dévoué et si amoureux de sa Chaux-de-Fonds. Touchant même quand il retrace son parcours. Oui, Laurent Kurth a le costume du champion toutes catégories. Hormis celle de la cote de popularité.

Mais comment cette bête politique, ce maître ès dossier, apprécié de ses collaborateurs et de ses pairs, reste-t-il mal aimé dans sa cité ? Même les couacs enterrés, une forme de désamour perdure. Il en a été meurtri. Sa carapace résiste bien aujourd’hui. Il veille toutefois à ne pas devenir insensible, dit-il.

Lucide, précis, contenu, le ministre n’en lâche pas moins que d’ici 20 ans, la question de deux hôpitaux devra être reposée. Osé !

C’est par de telles affirmations, quand bien même elles peuvent se justifier dans l’absolu, et dénotent de sa sincérité, qu’il heurte et se coupe de ses concitoyens-n-es. A l’heure où notre Canton, qui a voté deux hôpitaux, lance une campagne pour attirer des habitants, le ministre élude sans émoi un fait incontestable : la présence ou non d’un hôpital dans une ville est l’une des premières questions que posent les familles intéressées.

Et l’histoire de signer un clin d’œil dont elle a le secret dans notre dossier toponymie : Laurent Kurth était aux affaires quand la Ville avait dû débaptiser l’allée du Charme. Ça ne s’invente pas.

 

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