Tremblez, citoyennes et citoyens. Dans vos appart’ à 19°C et moins. Et pour vos frigos, qu’un coup de chaud menace. Nous étions tous prévenus. La douche froide est là. La panne énergétique sur le pas de porte de nos conforts démesurés.
Il souffle un vent de panique. Avouez : vous aussi avez consulté le prix des panneaux solaires ou d’un poêle à pellets… C’est que les premiers bobos sont déjà là.
Pleurez, bambins. Noël 2022 offrira la poésie des bougies, mais pas la magie des cités illuminées. La grande Genève songe même à couper son jet d’eau sous le nez de ses touristes fortunés.
Vous aussi, ça vous éteint ? Oui, mais smartphone en main ! Pour l’heure, aucune autorité n’a osé l’idée de rationner… l’usage de nos téléphones surconnectés, pour limiter l’énergie engloutie par le refroidissement des serveurs qui font tourbillonner les billiards d’infos, images et vidéos.
La cohérence devient un vertigineux défi. Voyez l’annonce emberlificotée de la Ville de La Chaux-de-Fonds sur l’extinction des feux la nuit, fondée sur des faits… encore non avenus et dont on ignore les impacts.
L’essentiel est ailleurs. Dans sa Tribune du Haut (p. 4), Martin Kernen, ingénieur en énergie, en appelle à « l’utopie concrète d’une société durable fondée sur la qualité de vie et non plus sur la consommation à outrance ». L’heure de la révolution a sonné. Sommes-nous encore capables de l’entendre ?
