Travail d’équipe : victoire comme défaite ensemble

Pauline Brunner
Escrimeuse

La différence entre sport collectif et sport individuel est que l’on fournit son effort soit en groupe, soit seul. L’escrime est un sport de combat d’abord individuel. Si l’on « tire » pour certaines compétitions par équipe (match de 45 touches avec 9 assauts, par 3 tireurs de l’équipe se succédant), on est toujours seul·e sur la piste face à l’adversaire. Mais on n’est pas solitaire : coéquipiers, entraineurs, fans, nous poussent de leurs encouragements à nous dépasser, en compétition et à l’entrainement.

Je fais partie du groupe élite femmes suisses : une vraie team ! Respect, encouragements : nous avons besoin les unes des autres. Cette alchimie est un stimulant à progresser. 

Des amitiés se forment au fil des ans et des voyages. Lors des repas pré-compétition où l’on parle de tout et de rien pour réduire le stress d’avant combat ou post-compétition pour fêter les victoires ou oublier les défaites.

Ou dans la révolte et la tristesse, comme dernièrement lors d’une Coupe du monde en Russie le jour de l’invasion de l’Ukraine. Toutes les athlètes, nous avons décidé – soutenues par la fédération – de boycotter la suite de la compétition, et organiser le retour. Une des raisons de cet acte est un geste de soutien envers une Suissesse binationale ukrainienne de l’équipe, dont la famille vit à Kiev.

Cette équipe est devenue ma seconde famille. Le sport qu’il soit pratiqué en club ou à haut niveau n’apporte pas que du plaisir et du défoulement physique mais aussi de nombreuses et magnifiques rencontres. Une victoire est toujours plus belle quand on peut la fêter au sein d’un groupe et avec des amis !

 

Pauline Brunner (en bas, au centre), avec le groupe élite femmes suisses 
Pauline Brunner (en bas, au centre), avec le groupe élite femmes suisses 

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