Jumeaux otages du système

Giovanni Sammali

Chaque trois jours, la Suisse vit un rapt d’enfant vers l’étranger. Les jumeaux enlevés à La Chaux-de-Fonds ont subi le processus inverse.

Pour protéger les petits dans ces drames si conflictuels, la loi fédérale et les Conventions de La Haye préconisent une résolution rapide, avant toute procédure judiciaire. La priorité de la Suisse est ainsi de contribuer au retour sur son sol des enfants enlevés.

C’est là qu’il y a hiatus. Le premier kidnapping des jumeaux a été signalé en 2021. Leur mère est sous le coup d’un mandat d’arrêt international. A la place de l’Espagne, la Suisse ferait tout pour ramener ces enfants sur son sol et y décider de la moins pire solution, dans leur intérêt.

La justice neuchâteloise, braquée sur le contre-enlèvement avorté du père et le battage de son avocat, fâchée du refus d’extrader de la France, ne perd-elle pas de vue cette priorité absolue ? Demande d’explications et d’extradition, refus de sauf-conduit mais commissions rogatoires ajoutent surtout à l’imbroglio juridico-judiciaire.

Ne revient-il pas à la justice ibérique de trancher ce conflit tragique ? Placer les jumeaux à l’abri des tensions, au pays, dans l’attente que le conflit parental y soit réglé, apparait la voie la plus sage. Puissent les instances œuvrer à libérer ces jumeaux otages. Au-delà des manœuvres médiatiques des parties.

 

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