Mazout, gaz, bois, pompes à chaleur, solaire, chauffage à distance : quel type de chauffage choisir à 1000m ?
Les prix des énergies prennent l’ascenseur, et à 1000m, la pilule est encore plus glaçante ! Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi cantonale sur l’énergie, au 1er mai 2021, visant à favoriser les énergies renouvelables lors de l’installation ou le remplacement de son chauffage, on ne sait plus de quel bois se chauffer. Surtout que la palette est large : mazout, gaz, bois, pompes à chaleur, solaire, chauffage à distance. Alors, quel type est le plus adéquat lorsqu’on vit à La Tchaux ?
« Tout dépend d’où on se situe dans la ville, et de l’âge et du type de bâtiment », note d’entrée Dimitri Viglietti, délégué auprès des gérances et communes chez Viteos. « Nous procédons d’abord à une étude du bâtiment pour ensuite proposer au client le type de chauffage le plus adéquat. Si l’on vit dans le noyau central, le chauffage à distance (CAD) sera privilégié. En périphérie, aux Foulets, on peut proposer des solutions renouvelables, comme par exemple les chauffages à pellet. On parle donc de mix-énergétique. »
La dernière étude portant sur la répartition des types de chauffages dans la Métropole Horlogère avait été réalisée en 2018. On retrouvait notamment 39% de mazout, 31% de gaz, 20% de CAD, 6% de bois et pellets et 1% à résistance électrique. À savoir que ce dernier sera interdit en 2030. « Depuis, le CAD est à la hausse, contrairement au gaz et au mazout », analyse Dimitri Viglietti. « La densité, l’altitude et la disposition de la ville, avec ses rues perpendiculaires, favorisent le déploiement du CAD et ont fait d’elle la candidate idéale. Au Locle et à Neuchâtel, qui sont en plus des villes vallonnées, c’est plus compliqué. Et avec la présence de Vadec, La Chaux-de-Fonds dispose d’un formidable outil. Une grosse part de la valorisation des déchets est affectée au chauffage renouvelable. »
100 ans du CAD en 2026
La capitale des Montagnes fêtera d’ailleurs les 100 ans de son CAD en 2026. « C’était une des premières villes de cette importance en Suisse à opter pour un tel déploiement. On pourrait même dire qu’il fait partie de son ADN.»
Contraintes UNESCO, hivers à 1000m, tout n’est pas réuni pour faciliter la vie des propriétaires. « On va effectivement devoir chauffer plus et plus longtemps. Mais plus consommer n’est pas toujours égal à mal consommer. Et avec une isolation intérieur ou périphérique de sa toiture et sa façade, on peut atténuer l’effet de l’altitude, tout en respectant les règles émises par l’UNESCO. Les efforts technologiques viendront aussi au fil des années au secours des propriétaires. Mais il faut noter que La Chaux-de-Fonds n’est pas du tout en retard en termes d’efficience énergétique. »
Et pour limiter sa facture : « réduire la température du boiler – ça ne sert à rien d’avoir de l’eau à 80°C ! –, des pièces inoccupées et diminuer le temps de chauffage. Ce sont quelques écogestes faciles à adopter », conclut Dimitri Viglietti.