Miguel Perez et son accent quittent l’Exécutif loclois. Il livre son credo pour demain.
Au concours du plus bel accent montagnon, Miguel Perez pourrait bien être imbattable ! L’élu loclois vert quitte la politique après près de trois législatures, 11 ans à l’Exécutif. Avec Denis de la Reussille (Tribune du Haut, p. 4), la Mère Commune perd un autre repère de son paysage politique. Mordu de pêche, ce grand défenseur de la culture est salué par ses collègues pour son esprit constructif, sa cordialité et son humour. L’ingénieur, qui enseigne au Cifom, tourne la page en livrant sa vision pour l’avenir des Montagnes neuchâteloises : une fusion qui viendra « tôt ou tard ».
– DDLR a fait 27 ans, vous jetez l’éponge après 11 ans ? Amertume ?
– Aucune amertume, aucun ressentiment. Même pas envers la petite clique des Yakas et des Faucons que je côtoie par obligation au législatif ou par amitié et pur masochisme à l’apéro. Disons qu’après une vingtaine d’années à façonner la politique locale, une lassitude s’installe. Il est temps de laisser la place à des forces vives. Dans le tournant imminent lié au percement du tunnel, elles sauront accompagner les bouleversements qui attendent notre centre-ville. Une authentique renaissance va transformer la cité, avec une mue radicale dont peu de gens parviennent à percevoir aujourd’hui la portée finale.
– Que retirez-vous de ces années?
– J’ai été entouré par des personnes intelligentes qui ont su laisser les dogmes et les enfantillages au vestiaire en n’ayant qu’une seule préoccupation : celle de tirer à la même corde afin de servir au mieux et au plus près de leur conscience les intérêts communaux.
– Un message aux Montagnons ?
– Aux Loclois, surtout à ceux qui méconnaissent leur cité et qui râlent sur tout, qu’ils ont une chance inouïe d’habiter une petite ville magnifique lovée dans un écrin naturel dont certains ne mesurent plus les innombrables atouts ni la beauté. Aux Brenassiers, qu’ils montrent un chouïa de patience dans la mise en place de la fusion. Enfin, aux Montagnons au sens très large : qu’il faudra tôt ou tard que les 2 villes et les villages du Haut convolent en justes noces.
