Un beau bourg et des gravures

Les Moulins souterrains du Col-des-Roches présentent leur nouvelle exposition temporaire

Une soixantaine de gravures des collections du Musée d’histoire du Locle, choisies parmi les plus belles et les plus significatives retrace l’évolution urbanistique du Locle. Au début du XVIIIe siècle, le village compte 3200 habitants. A partir de 1750, il connaît un rapide développement grâce à la dentellerie, puis à l’horlogerie. Le besoin de main-d’œuvre attire de nouveaux habitants, tandis que l’essor économique permet la construction de beaux immeubles. En 1786, un voyageur, le Pasteur Frêne, écrit : « Le Locle est un beau bourg rempli de très belles maisons, dont quelques-unes sont des espèces de palais. »

Construit en suivant les accidents du terrain et les caprices de la rivière, Le Locle présente des rues étroites et sinueuses. Les maisons et même des toits sont en bois. En détruisant 50 bâtiments du centre, l’incendie de 1833 impose un changement radical. La reconstruction se fait selon un plan orthogonal, privilégiant des rues larges et régulières. La pierre et la tuile s’imposent pour éviter le retour d’une telle catastrophe. Après la reconstruction, l’essor horloger se poursuit, l’augmentation de la population aussi. Le progrès amène de nouvelles infrastructures : des écoles, le chemin de fer, l’Hôtel des Postes, l’éclairage au gaz, puis l’électricité.

Dessinateurs et graveurs représentent la région dès les années 1780. Leurs œuvres sont vendues à titre de souvenir aux voyageurs venus découvrir les Montagnes, attirés par le souvenir de Rousseau, par l’horlogerie et par la réputation des Jaquet-Droz en particulier.

Depuis le 29.01 et jusqu’au 29.10 www.lesmoulins.ch

« Vue du Locle » (1833-1836) par D.-F. Moritz et J.-J. Sperli. (Photo : MH du Locle)
« Vue du Locle » (1833-1836) par D.-F. Moritz et J.-J. Sperli. (Photo : MH du Locle)

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