L’obésité rapporte gros !

Vincent Kohler

Fat, gros lard, Bodoum, tas de saindoux, grosse motte, tous ces sympathiques petits sobriquets que l’on s’amusait à donner autrefois à hue et à dia aux ventripotents et délicats replets, aux ventrus aériens et adipeuses rondelettes d’aujourd’hui, ne peuvent plus être prononcés sous peine d’internement dans un camp de redressement mental où la liberté d’expression est soumise au drastique régime minceur du wokisme ( genre de fascisme Bobo à la mode de camp mais sans la moustache qui est cachée à l’intérieur ). Tout ça c’est terminé ! Achtung Minen ! Ausweis bitte ! Gros, on n’ose plus dire. On doit dire maintenant, personne à horizontalité contrariée. On ne va plus aux putes mais cueillir un bouquet de fleurs de macadam qu’on tache d’offrir à Madame. On ne dit plus « cancre » mais élève en situation de réussite différée. Sourd, personne à accousticité défaillante et onanisme à haute impédance. Cassos…personne sans revenus fixes non solvable dans l’impossibilité de rembourser ses crédits. Dame pipi, hôtesse d’accueil sanitaire. Conseil d’Etat : gouvernement à basse compétence en phase d’adaptation continue. Hôpitaux neuchâtelois : établissements où l’on perd les eaux dans le Haut et on met bas dans le Bas. Budget de l’état, se référer à la FIFA. Black, on n’ose plus dire. Maintenant, c’est personne d’une couleur plus foncée avec moins de droits que la personne dominante de couleur plus claire.

Maintenant, le gros, on l’entoure, on le soutient (tout dépend du poids ), on l’aime, on l’adore, on le chérit, on le masse à la bière comme un boeuf de Kobe car on voit en lui l’espoir de se faire un maximum de pognon. Les Pharmas grossissent à vue d’œil, le bénéfices devenant aussi obèses que leurs vaches à lait s’envolent, eux. Dans cette grande machine à obèses que sont la malbouffe et l’industrie alimentaire, la surcharge pondérale et la glycémie, savamment orchestrée par d’avides et autres Goliath deviennent des alliés de poids. Trop de sel, trop de sucre, trop de gras, trop de pauvres, trop de chômage, la cavalerie arrive en renfort nous faisant avaler la pilule tout en gardant la dragée haute. Comme quoi, une société malade ne peut plus que fabriquer ses propres médicaments.

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