Hinault : « à travers une étape, c’est l’histoire d’une région »

Justin Paroz

« Il fait un temps de breton ici ! » Le week-end dernier, Bernard Hinault était en visite dans la Métropole horlogère… sous une météo qui n’a pas dépaysé le grand champion cycliste originaire des Côtes-d’Armor. Entre repas de soutien du mouvement juniors du HCC, le vendredi, où il était convié sur scène, et séance de dédicaces, le samedi à Hall’Titude, pour les 40 ans du garage Cassi & Imhof, le dernier vainqueur français du Tour de France a rencontré Le Ô dans le garage Renault. Un joli clin d’œil aux 7 annéex qu’il avait passé avec cette équipe. Avec l’arrivée du Tour de Romandie à La Chaux-de-Fonds le 27 avril, c’était aussi l’occasion de se remémorer sa victoire d’étape de la Boucle Romande 1985, qui était partie… de La Tchaux !

« Je ne m’en souvient pas », lance-t-il. On ne le surnomme pas le Blaireau pour rien ! « Il faudrait revoir les images. Quand on fait plus de 100 courses par an, on voit tellement de choses. Je garde par contre un bon souvenir du Tour de Romandie. Pas mal de montagnes, un gros plateau : une course intéressante. » Alors, quand on lui parle de l’étape des Horlogers Morteau-La Chaux-de-Fonds, son regard s’illumine : « Comme pour le Tour de France, il faut composer les courses avec l’histoire des régions. Si on a ça à l’esprit, pour le parcours, on peut faire ce qu’on veut. On intéressera forcément le public. Mais n’oublions pas : ce sont les coureurs qui disposent. » 

Ne pas avoir peur d’attaquer, c’est justement le crédo du Breton. « L’arrivée de ces jeunes coureurs qui n’ont pas froid aux yeux, comme Pogacar ou Pidcock, redonne de l’intérêt au cyclisme. C’est fantastique et ça fait que les gens se passionnent pour ce sport. »

146 victoires, 13 participations à des Grands Tours et 19 à des classiques… un palmarès qui ne compte toutefois qu’une seule victoire au général de la Boucle romande. « On essaie toujours de gagner le maximum de courses. Mais parfois, notre programme nous empêche de participer à certaines. Quand je me suis imposé en 80, c’était dans le cadre de ma préparation pour le Giro », qu’il a d’ailleurs remporté. Même s’il a mis un terme à sa carrière en 86, le Blaireau n’a pas rangé sa petite reine pour autant : « Rouler est toujours un plaisir. Et c’est le plus important ! » 

« Je suis venu encourager le HCC », rigole Bernard Hinault, ici en compagnie de Xavier Girardin de Cassi & Imhof (à g.). (Photo : jpz)
« Je suis venu encourager le HCC », rigole Bernard Hinault, ici en compagnie de Xavier Girardin de Cassi & Imhof (à g.). (Photo : jpz)

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