L’Ajoie en berne…

Vincent Kohler

« Ils ont gagné Elisabeth Baume-Schneider, ils perdront les barrages. C’est comme ça. Ça fait partie du grand cycle de la vie. » Buvette des juniors après 4 thés rhum. Comme le disait si bien Rocco Siffredi aux 90 ans de Brigitte Bardot : « Celle-là, fallait oser la sortir. » Fin de citation.

Aussi vrai qu’à force de faire des barrages, ils vont finir sous l’eau. Le HCA a plus d’avenir aux forces motrices valaisannes que dans la construction du jeu. Ils pourraient avantageusement troquer la terrifiante Vouivre contre le sympathique Castor. Vous imaginez ? Les Lions de Zurich contre Ze Castors de Porrentruy ! Ça, c’est de l’affiche ! Ça en jette ! Ça aguiche ! Ça attire les foules ! Il faut bien l’avouer, le HCA n’est plus la force hydraulique la plus convaincante de l’arc jurassien. On ne peut pas tout avoir non plus : une conseillère fédérale et une équipe de hockey.
Ça c’est pour le constat. Froid comme la glace, chaud comme la braise. La braise étant plutôt de tradition neuchâteloise en ce moment. En cette veillée funèbre, le cochon a pris de l’avance sur la Saint-Martin.

Quel jeu, quelle vitesse de patinage, quelle créativité, quelle combativité, quelle abnégation ! Tous ces mots absents du dictionnaire « Le hockey pour les Nuls », la bible de Julien Vauclair offerte par Gary Sheehan en guise de cadeau d’adieu. Et ces Mélèzes bien plus pleins que les caisses de l’Etat !

Dans une région qui ne cesse de fêter, commémorer, honorer les vieilles gloires poussiéreuses et s’enorgueillir de l’Histoire des autres, voilà l’occasion que plus personne n’osait espérer, le rêve de griffer sur la glace, un petit morceau d’histoire. Histoire d’oublier un peu les marteaux piqueurs qui entament leurs chants mélodieux. Allez, on vote le crédit (pas le Suisse !) pour la nouvelle patinoire, on monte et surtout, on y reste ! Depuis en haut, on a une très jolie vue sur le bas.

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