« Les Ecolades offrent un plein de souffle créatif et d’espoir »

Giovanni Sammali

Le 7e Festival des écoles romandes et tessinoises fait vibrer les Montagnes ce week-end. Sa présidente Annie Clerc-Birambeau encourage à savourer sans retenue ce foisonnement

Les Ecolades, nées des Rencontres de décembre au début des années 2000, ont pris racine à La Chaux-de-Fonds. En y regardant bien, elles se posent comme une capitale culturelle suisse… des écoles romandes et tessinoises du post-obligatoire ! Oui, la culture est maillon fort de la chaîne ADN de la capitale des Montagnes neuchâteloises. Ce n’est pas Annie Clerc-Birambeau, présidente du rendez-vous depuis 2012, qui nous contredira. Le message au public et à la jeunesse de la région de celle qui fut deux ans conseillère communale tient en un mot : « Venez ! ». 

Découvrir, encourager, commenter, échanger (voir les rendez-vous balisés « bords de plateau »)… Les propositions en théâtre, danse, musique, expos, photos, vidéos et installations du programme permettent de faire – gratuitement ! – « le plein de souffle créatif et d’espoir ».

 

Son bonheur. « Voir tant de talent s’engager et s’exprimer, dans une telle diversité de registres, et à un tel niveau de qualité, ça démontre que notre jeunesse est pleine de saines envies. J’espère que la conseillère d’Etat Crystel Graf, dans sa ville candidate pour devenir la 1re capitale culturelle suisse, insistera dans son discours d’ouverture, puis au gouvernement cantonal, sur l’importance de… cultiver la culture à l’école ! ». Le responsable des cinq lycées tessinois (ndlr : BE, JU, VS, GE et VD aussi représentés) fait chaque année mesurer à ses étudiants l’acoustique exceptionnelle de notre salle de musique. Autre jubilation de la présidente : « Voir les spectacles afficher complets les uns après les autres. Même si c’est désolant de devoir parfois refuser l’entrée à des aînés venus voir la prestation de leurs petits-enfants… Que les gens viennent assez tôt ! ». 

 

Sa déception. « Aucune école professionnelle n’est à l’affiche. Que le CPNE ne donne plus les moyens à ses troupes de développer une activité culturelle leur permettant de participer, que la chorale de l’ancienne ESTER ne soit plus au programme, c’est désolant. J’appelle du coup les étudiants de ces filières à venir en masse se mettre plein la vue de spectacles et de performances. Nous avons à nouveau une délégation canadienne, pour une semaine, avec un projet d’arborisation pour compenser l’empreinte de leur déplacement ! ». 

 

Son angoisse. Alors que s’ouvre l’événement, il manque 20’000 francs de recettes sponsoring. « C’est toujours plus difficile. Pourtant, que ce rendez-vous est porteur d’espoir, que son souffle positif fait du bien… ». La recherche de fonds est chronophage, énergivore. « Merci du coup aux Villes, au Canton et à la Loterie romande ». Autre souci : « Notre comité, dont la majorité des membres est en place presque depuis le début, doit se renouveler. Il faut que des gens motivés nous rejoignent pour nous relayer. Sinon… ». Appel lancé.

 

 

L’équation gagnante

– 1000 étudiant-e-s en action.

– 30 prestations et événements, pour 40 représentations.

– 12 salles et sites de La Tchaux (dont Grand Cargo) et du Locle (Grange Delux et Casino Théâtre).

– Entre 12’000 et 15’000 spectateurs

– Un comité de 15 bénévoles.

– Un budget de 350’000 francs. 

– Le clou final à la Salle de musique avec « Pourvu que ça marche » (dimanche, 17h). Collier de musiques non-stop de la chorale du Lycée Blaise-Cendrars, créée et orchestrée par François Cattin.

www.lesecolades.ch

Spectacle 00:01”, Collège Nouvelles Frontières (Québec), en 2019. (Photo : Marie Hippenmeyer/Ecolades)
Spectacle 00:01”, Collège Nouvelles Frontières (Québec), en 2019. (Photo : Marie Hippenmeyer/Ecolades)

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