De mon enfance, j’ai appris de rechercher la cause du mal pour tenter d’en venir à bout (le tabac c’est tabou ; on en viendra tous à bout !). Notre éducation est d’ailleurs souvent construite autour de la maxime « mieux vaut prévenir que guérir ».
Avec son initiative populaire, le PLR vise à augmenter la déduction fiscale des primes « maladie »; avec la sienne, le PS veut plafonner la prime à 10% du revenu. A se demander si les deux dieux ne sont-pas tombés sur la tête des plus grandes formations politiques du canton qui, sous prétexte d’aider la citoyenne et le citoyen à mieux boucler une fin de mois congestionnée par l’inflation, frisent le populisme. En y regardant de plus près, les deux initiatives s’inscrivent à six mois des élections fédérales dans la même volonté de diminuer l’impact des primes sur les ménages en piquant dans le porte-monnaie du canton. Incroyable tour de passe-passe. D’un côté on limite, on déduit, pendant que de l’autre, le bon contribuable, la vache à lait de la classe moyenne, passe à la caisse. Mesdames, Messieurs les politiciens, êtes-vous bien sérieux de lancer vos initiatives alors que l’Etat dispose d’un instrument qui finance, via le subside LAMal, tout ou une partie des primes « maladie » des plus démunis ? Ne serait-il pas plus judicieux de remettre en cause l’efficience du système de santé neuchâtelois ? … avant de rebletzer à coût de millions le cabas de la ménagère tellement percé qu’il en est devenu transparent.
