Quand l’art nourrit nos perceptions

Azul Joliat

Lors des soirées de fête en famille, on raconte que ma maman m’aurait allaitée devant les tableaux médiévaux du Landesmuseum de Zurich, en 1994. Bien que je doute que les yeux encore brumeux d’un nouveau-né perçoivent les spécificités de ces œuvres, je savoure certaines nuits l’idée qu’il s’agit d’un moment clef, ayant inconsciemment influencé mes choix futurs, mon intérêt pour l’histoire de l’art. La vocation des premières heures est pourtant à mon sens de l’ordre du mythe : les doutes, indécisions et craintes ont en effet une place essentielle dans tout parcours. Et c’est, je crois, une chance. 

Tout est mouvant, rien ne se fixe, par bonheur, complètement. Très rapidement après mes études à l’Université de Lausanne, j’entre – avec une dose de hasard et surtout de belles rencontres – dans la vie socio-culturelle jurassienne et chaux-de-fonnière, grâce au comité de l’association la Nef et à Corinna Weiss, la directrice de Quartier Général. Avec le basculement du théorique au pratique, je comprends la beauté et l’importance de mon métier. 

L’art a le précieux potentiel de poser les questions plutôt que d’y répondre, de proposer des chemins de traverse, d’initier avec plus ou moins de douceur des réflexions sur notre société et nos comportements. 

Martelons donc notre perception des choses à coup de spectacles, d’expositions et de conférences ! 

 

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