Des trajets plus longs et davantage de changements de trains dès 2025. La colère ne faiblit pas. Les CFF expliquent la nécessité d’effectuer des travaux pour améliorer l’efficience et la sécurité du réseau.
Le nouvel horaire CFF provoque une levée de bouclier en Suisse romande. De Morges à Delémont en passant par Bienne, Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, la mobilisation s’organise. A l’origine d’un appel adressé à la régie fédérale, les villes de l’Arc jurassien sont particulièrement pénalisées par ces changements.
Valable dès décembre 2024, l’horaire 2025 prévoit de réduire fortement la desserte directe vers Genève. Les cadences seront doublées, assurent les CFF, qui insistent sur la nécessité de réaliser des travaux devenus urgents et nécessaires à la pérennité du réseau. Les villes concernées ont lancé un appel urgent aux instances fédérales pour qu’elles revoient urgemment leur copie.
Un courrier adressé aux représentants des CFF, de l’Office fédéral des transports pour « ouvrir le dialogue avec les communes lésées afin de proposer des alternatives viables ». Les villes signataires de l’appel estiment ainsi que ce nouvel horaire va « détériorer pour au moins dix ans l’offre ferroviaire dans une grande partie de la Suisse occidentale » et déplorent une diminution des trains de nuit de Genève à Bâle.
« C’est une région avec un bassin de près de 300.000 habitants qui est pénalisée par le changement d’horaire »
Interrogé au 19.30 de la RTS, le conseiller communal chaux-de-fonnier Théo Huguenin-Elie se mobilise aux côtés de plusieurs homologues de plusieurs villes romandes. « La région biennoise, tout le canton de Neuchâtel, la région du Nord vaudois, vous êtes globalement sur un bassin de près de 300.000 habitants ». Un exemple très concret. Actuellement, de Neuchâtel ou Yverdon on atteint aujourd’hui l’aéroport de Genève sans changement de train.
Avec la mise en place du nouvel horaire CFF, fin décembre 2024, il faudra changer de train et porter toutes ses valises à la gare de Renens. De quoi dissuader des familles de prendre le train et de privilégier la voiture. Une décision qui va également péjorer la vie de nombreux pendulaires des Montagnes neuchâteloises travaillant dans l’Arc lémanique.
Ces changements inquiètent aussi l’Avivo, l’association de défense des retraités, pour qui le nouvel horaire va considérablement compliquer les déplacements des personnes déjà fragilisées.
