Prévu à 14,3 mios, le déficit est réduit de moitié (6,7 mios). Il est à nouveau en baisse par rapport aux précédents exercices.
7,5 millions de moins que prévu. Budgété à 14,3 millions, le déficit n’est au final « que » de 6,7 millions de francs aux comptes 2022 de La Métropole horlogère. La Ville a présenté ce mercredi ce résultat encourageant même si les chiffres restent encore dans le rouge.
Une amélioration d’abord liée à nouveau à un réduit de la pandémie sur les recettes fiscales, ainsi qu’à des charges de la facture sociale inférieures au montant prévu. Proche des chiffres enregistrés l’an dernier, ce sont 1.9 millions (50’000 de moins qu’en 2021), qui ont été prélevés sur la réserve de politique conjoncturelle, loin des 9,9 millions de 2016.
Un résultat qui satisfait le grand argentier communal Jean-Daniel Jeanneret : « Depuis 2020, le déficit est maitrisé et diminue. Une tendance que nous espérons voir se poursuivre ces prochaines années. » Les comptes 2022 présentent ainsi une amélioration du déficit de 3,6 mios en comparaison à 2021, et de 6,6 mios par rapport à 2021.
Surcharges géotopographiques : patience…
La non-compensation à leur juste valeur des surcharges géotopographiques continue toutefois d’être pointée du doigt. « Nous sommes parvenus à redresser la situation au fil de la législature. Mais il nous manque encore ces recettes, que l’on aimerait voir atteindre au moins les 5 mios (ndlr. 700’000 aujourd’hui), pour arriver à l’équilibre », explique le président du Conseil communal Patrick Herrmann. Les frais de déneigement pour l’hivers 2022/23 auront couté 1,1 mios de moins que l’an passé.
Les dépenses sont aussi maitrisées (272,7 mios), à l’image des charges de personnel, qui en représentent près de la moitié. « Elles sont bien respectées et stables. Les salaires ont cependant été augmentés en 2022 en raison de la hausse de l’indice des prix à la consommation », précise Jean-Daniel Jeanneret.
Recettes en hausse, mais encore insuffisantes
« Ce sont les recettes qui font défaut. Avec la réforme fiscale de 2020, les revenus issus des personnes morales avaient chuté de 30 à 15 mios. Ils remontent aujourd’hui, et ceux des frontaliers aussi. La recette globale est donc proche de celle de 2019 ». Perspective encourageante pour le Conseil communal : « L’économie tourne à plein régime et il est primordial de continuer de la développer à La Chaux-de-Fonds, puisqu’elle est source d’emplois, essentiels à la domiciliation. »
Continuer de développer l’attractivité de la ville est le mot d’ordre de cette législature : « Redonner confiance, et avoir des projets ambitieux au fil des ans, cela créé la meilleure image qui soit de la ville. Un travail qui porte ses fruits. Et l’optimisme de la population augmente », ajoute Patrick Herrmann.
Alors que 29.8 mios d’investissements étaient prévus, seuls 17,1 mios ont pu être réalisés. « Beaucoup d’entreprises sont surchargées et il y a des délais. Les chiffres ne reflètent par conséquent pas la volonté du Conseil communal ».
La conclusion de Jean-Daniel Jeanneret : « Un déficit maitrisé qui s’inscrit dans une économie positive et résolument tournée vers l’avenir. » C’est mot à mot la même que l’an passé ! Le titre de cet article aussi. Comme quoi les mots aussi s’économisent !