La Chaux-de-Fonds, ses musées, son patrimoine horloger, son urbanisme, son incendie, sa tempête. Elle en avait déjà beaucoup essuyées mais d’un autre type.
L’ouragan Léopold a frappé sans prévenir, ce 24 juillet. Un karcher, une essoreuse, un p’tit coup de vent selon les météorologues en culottes courtes de notre télévision nationale. De la sidération à l’action en deux coups de cuillères à pot. A la Tchaux, on a l’habitude. Si c’est pas les travaux, c’est la crise, si c’est pas la crise, c’est la neige, si c’est pas la neige, c’est la canicule, si c’est pas la canicule, c’est le Covid, si c’est pas le Covid, c’est le budget, si c’est pas le budget, c’est le nouveau plan de circulation, si c’est pas le chômage, c’est la gestion des services sociaux, si c’est pas les impôts, c’est quand même les impôts… Si c’est pas de la faute aux « politiques », c’est quand même de leur faute, le problème c’est que c’est un peu tout en même temps. Qu’à cela ne tienne, ici, on se relève toujours !
Sauf les sapins et les arbres centenaires. L’ouragan Léopold a frappé, comme une petite piqûre de rappel.
Même si des toits se sont envolés, il faudra aussi reconstruire certaines fondations. Que les SMS « Alerte neige » qui tombent plus vite que les 2 cm annoncés soient également envoyés en cas de tempête. Car si l’ouragan avait eu lieu un jour de braderie, on aurait retrouvé des saucisses de veau à Saint-Ursanne et comme le Doubs est déjà pollué…
Laurent Favre nous l’a dit : ça arrivera de plus en plus souvent. Il faudra faire avec. Faire preuve de résilience. S’armer d’une pelle et d’un peu de courage, ça va passer. Merci Laurent, on t’aimait bien. Continue à creuser ton tunnel.
La Chaux-de-Fonds n’a pas succombé aux chants des sirènes tout simplement parce que les sirènes, on ne les a pas entendues car les sirènes ne fonctionnent que pour vérifier si elles fonctionnent : un mercredi par année à 13h30. C’est comme les avions de chasse qui défendent notre beau pays seulement pendant les heures de bureau, ils ne servent pas à grand-chose. Il ne faut pas croire aux miracles, Jésus ne marchera pas sur les eaux aux Brenets cette année.