L’adage est connu. Et en politique aussi, trop souvent rabattu : « les jeunes ne s’engagent plus ! », en témoigneraient alors les taux de participation en-deçà de nos espérances lors de chaque scrutin.
Or, s’il est vrai que c’est le vœu de tout-e politicien-ne, y compris le mien, de voir les enveloppes augmenter les dimanches de votations, essayons de voir les urnes à moitié pleines. Et, partant, de tordre le cou au défaitisme. Cela implique en premier lieu de se départir du seul horizon institutionnel que l’on se fixe trop souvent depuis un fauteuil parlementaire. Élargir le spectre des possibles, et faire preuve d’un peu plus d’audace.
Tout d’abord, en reconnaissant et en soutenant franchement la présence de la jeunesse dans les mouvements, qu’ils soient sociaux ou environnementaux.
Je ne peux pas croire que la jeunesse a tourné le dos à la politique, lorsqu’une partie d’entre elle qui est née avec le siècle se bat avec tant de détermination pour que celles et ceux qui lui succèderont en voient la fin et bien davantage encore. Ce à quoi elle a peut-être cessé de croire, c’est dans une certaine politique. Qui pourrait lui en vouloir ? Pas moi, en tout cas.
Et je demeure convaincu que c’est en faisant preuve d’audace que nous avancerons. Audace dans les débats que nous menons pour l’avenir, que ce soit dans la rue ou au parlement. Et audace dans la manière de donner la parole à la jeunesse. Si le vote (dès 16 ans, bien sûr !) est un bon outil pour cela, il n’est pas une fin en soi. De la reconnaissance des formes alternatives d’expression (re)naîtra l’espérance !