Plage des Six Pompes pas assurée : SOS lancé

Anthony Picard

Pour Hugues Houmard, directeur du festival, la décision d’interdire la manifestation n’a jamais été contestée, « la sécurité ne pouvant être garantie pour un événement qui attire des milliers de personnes en ville ; les autorités ont pris leurs responsabilités ; le pire aurait été de démarrer puis de devoir tout stopper ».

Même si la tempête n’a que peu touché les infrastructures en cours de montage, la perte est colossale pour le plus grand Festival suisse des arts de la rue. Annulée en 2020, en version réduite en 2021 avant sa reprise réussie en 2022, l’édition 2023 va laisser des stigmates dans les finances « si des solutions ne sont pas trouvées avec les pouvoirs publics », confirme le directeur.

« Dans les années Covid, nous avons pu résister grâce aux RHT et dimensionner le Festival en conséquence. Ce qui nous arrive aujourd’hui, c’est le pire des scénarios puisque nous avons travaillé à une édition « totale » sans penser à devoir annuler au dernier moment ». Sur CHF 860’000.- de budget, bien qu’il soit trop tôt pour l’affirmer, la perte nette sur les engagements pris pourrait être de plusieurs centaines de milliers de francs.

Véritable poison pour l’édition 2023, ce déficit pourrait être fatal et remettre en question l’organisation de l’édition 2024 pour laquelle les préparatifs ont déjà commencé il y a six mois. « Outre notre campagne publique de soutien, nous comptons sur la compréhension de nos partenaires, Ville et Canton et sur nos sponsors et fournisseurs pour passer le cap », précise Hugues Houmard en ajoutant que les premiers effets positifs de l’appel à soutien se font déjà ressentir.

 

 

 

Gouffre de plus de 300'000 francs et Plage en péril. Mais Hugues Houmard croit à un soutien de tous les partenaires (Ville, Canton, sponsors, public). Il parle de premiers signes positifs. (Photo : gs)
Gouffre de plus de 300'000 francs et Plage en péril. Mais Hugues Houmard croit à un soutien de tous les partenaires (Ville, Canton, sponsors, public). Il parle de premiers signes positifs. (Photo : gs)

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