« Il n’y a aucun souci avec la Chaîne du Bonheur »

Giovanni Sammali

La Ville a-t’elle manqué le coche, comme cela se dit ? J.-D. Jeanneret coupe court

Non, la Ville de La Chaux-de-Fonds n’a pas manqué le coche avec la Chaîne du Bonheur, ni n’a froissé la Fondation après la catastrophe du 24 juillet ! Il se dit pourtant en ville qu’il y aurait eu un bug, raison pour laquelle, alors que la campagne pour Gondo (TI) avait récolté plus de 70 millions, la Chaîne du Bonheur n’a mis à disposition cette fois « que » 200’000 francs pour les frais non remboursés par les assurances. Jean-Daniel Jeanneret coupe court à la rumeur. A l’entendre, c’est plutôt l’institution qui a retenu l’expérience de Gondo et ne lance plus « si facilement » d’appel aux dons là où les assurances prennent une large part des frais en charge…

« Après la tempête, il y a eu des contacts avec plusieurs organismes dont la Croix-Rouge, et bien sûr avec la Chaîne du Bonheur. Nous étions en pleine période de vacances et c’est vrai qu’il a fallu quelques jours pour que la Fondation prenne la mesure de l’ampleur des dégâts, puis vienne sur place. Nous avons dû un peu insister. Mais ce sont surtout les démarches d’autres acteurs et personnes qui ont interpelé la Chaîne, qui l’ont sans doute mise sous pression. Je ne pense pas qu’une collecte nationale aurait été justifiée car une majorité des frais des privés seront remboursés par les assurances (à l’exception des jardins et alentours de bâtiments), mais c’est vrai que quand ils sont venus, il aurait de toute façon été trop tard pour lancer une action ».

Du côté de la Chaîne du Bonheur, le directeur des programmes Ernst Lüber est clair. « Nous allons soutenir au mieux la région au cours de ces prochains mois et [avons attribué] une première contribution de 200’000.- pour les habitants affectés ».

Une première contribution. Qui peut en appeler d’autres. «Ce sera le cas si les critères stricts exigés sont réunis, et surtout si les demandes soumises épuisent ce premier montant. Un représentant de la Chaîne siègera au sein du Comité de répartition qui statuera sur les demandes de soutien et c’est dans ce cadre qu’il pourra être question d’une potentielle rallonge si le montant ne suffit pas », précise le président du Conseil communal.

Qui rappelle qu’à Gondo, près de la moitié des millions récoltés n’a pas été attribuéé (réd : le placement en bourse de 30 millions « excédentaires » avait fait jaser à l’époque). Les conditions à remplir ne permettent par exemple pas de payer la replantation d’arbres privés ou dans les parcs publics, la réparation de voitures sans casco. « Les cas qui rentrent dans leurs critères sont de l’ordre des conditions sociales précaires, et en Suisse, tout le monde est en principe assuré », souligne l’élu.

Et pour ce qui est d’un soutien à La Plage des Six Pompes, annulée par la tempête, il ne semble pas y avoir d’entrée en matière possible. Hormis dérogation ou décision exceptionnelle.

Les médias ont afflué en nombre record dès le jour de la catastrophe, le lendemain et le surlendemain. La Chaîne du Bonheur est venue plus tard. (Photo : gs)
Les médias ont afflué en nombre record dès le jour de la catastrophe, le lendemain et le surlendemain. La Chaîne du Bonheur est venue plus tard. (Photo : gs)

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