Souvenirs d’avenir

Anne Rollat, co-fondatrice de Ice Bee

Enfant, lorsque mes parents m’enfilaient mon bonnet jusqu’au cou et m’emmitouflaient dans une grosse écharpe un samedi après-midi, je souriais déjà.

Mon papa me prenait par la main et ma maman nous criait « bon match » depuis la fenêtre. Du haut de mes 3 pommes, nous montions jusqu’à la patinoire en récitant les chants de supporters que je criais fièrement par cœur. Je ne suis pas bien vieille et pourtant, les billets se faisaient déchirer à l’entrée, les supporters lausannois pouvaient encore passer par-dessus les barrières, je criais avec joie les noms de Jonathan Roy et Michaël Neininger, Ajoie était déjà Ajoie. Quand la patinoire n’était pas bien pleine, on se serrait pour avoir chaud. Les supporters adverses ressemblaient à un mur en face et parfois je demandais : « Papa, il est passé où le puck ? »

J’ai grandi mais j’enfile toujours mon bonnet et ma grosse écharpe direction la patinoire. Peu de choses ont changé, bien que mon thé chaud se soit transformé en bière et que je comprenne les règles. Ma voix finit toujours un peu éraillée le lendemain et mon cœur bat la chamade lors d’une belle action et même bien après le coup de sifflet final.

Je raconte déjà à mon filleul le bilan des matchs bien qu’à 1 an je ne suis pas sûre qu’il comprenne grand-chose, mais échanger, partager, apprendre et grandir est le vrai ciment de cette passion. Les plus âgés m’ont raconté leur match de légende et les plus jeunes font vivre le rêve en sautant de joie lors du titre de champion.

Toute taille, tout type, toute classe, veulent que le même puck rentre dans ce fichu goal et ensemble crier de joie : SWEET CAROLINE OH OH OH !

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