La résistance s’organise contre le projet immobilier qui pourrait dénaturer cet espace vert de jeu
La résistance s’organise. Dominique Hämmerli, rue Dr Kern 34, voisine du projet immobilier qui va massacrer le champ de Bellevue (Le Ô du 01.09), ne décolère pas. « Je vais approcher La Tchaux verte. Je sais que ça va être David contre Goliath. Mais ce sera mon dernier combat. » Cette riveraine du champ, née au No 36, n’est pas la seule à « en être malade ». Dans le voisinage et même plus loin, les gens sont choqués. Les familles d’élèves du collège de Bellevue, qui se voient recommander de ne pas y accompagner leurs enfants en voiture, aussi.
Terrain légué… pour la jeunesse ?
Du coup, lors des séances de rentrée, plusieurs parents vont demander à l’EOCF, voisine directe du projet, de réagir, autant en regard de la hausse de trafic engendrée que pour la perte d’un espace pédagogique. Et des flyers d’enfants ont été posés sur les gabarits. Élément nouveau : ce terrain aurait justement été légué à la Ville à l’époque par Alfred Olympi (oui, le même qui a légué ses vignes d’Auvernier), « pour la jeunesse de la Ville », dit se souvenir un voisin fâché. En attendant de savoir si ce point se confirme, une rencontre des riverains est prévue ce vendredi sur le champ.
« Ajouter des commerces à côté d’une école, et des logements alors qu’il y en a plein de vacants, on en est malades. Les gens qui ont acheté des appartement Croix-Fédérale 6 aussi. Il faut au moins une pétition. Je ferai neuf heures par jour pour récolter des signatures », lance Dominique Hämmerli.
Sollicité à nouveau, le patron de l’entreprise Sored nous a fait savoir qu’il ne pouvait pas nous répondre avant la mise sous presse de cette édition.