Champ de Bellevue: pétition lancée et manif en vue

Giovanni Sammali

La résistance s’organise pour tenter de bloquer le grand projet immobilier de 154 appartements avec 1000 m2 dédiés à des surfaces commerciales, qui va condamner la piste de bob du champ de Bellevue (Le Ô des 1er et 8 septembre). Une initiative a été lancée en ligne (https://urlz.fr/nyZk). Elle approche déjà des 300 signatures.

« C’est Aurélie Gressot qui l’a publiée. De plus, une rencontre-manifestation de toutes les personnes et familles concernées sera organisée sur le champ », indique Pierre-Yves Blanc, proche de La Tchaux verte, collectif qui a réussi à faire capoter le projet de parking sur un espace vert à côté du Bois du Petit-Château.

Vendredi dernier à 16h, plusieurs riverains se sont retrouvés sur place. Des oppositions vont être déposées. « On espère que les enseignants du Collège de Bellevue montent avec nous au front. Ils perdent un espace pour leurs élèves, et tout le trafic ajouté dans cette zone 30 va encore aggraver un contexte déjà dangereux! », indiquaient des habitantes des immeubles voisins de ce champ.

Qui a légué ce champ à la Ville?

Selon nos informations, la Ville s’était vu léguer ce champ par Alfred Olympi, le même qui a donné ses vignes en demandant que soit créée une manifestation populaire pour le célébrer (réd: La Fête de mai). Des riverains confirment qu’il y a eu une donation « pour les enfants de la ville ». « Mais ce serait le célèbre docteur Béguin, qui habitait au-dessus du champ, qui l’a légué à la Commune »,  indiquent des opposants, certains qu’il y a déjà eu des dérogations à l’époque de la construction de l’usine Sored SA, dont le patron est porteur de l’actuel projet immobilier. « Il n’est pas question de massacrer ce champ contre la volonté de celui qui l’aurait légué à la Ville », lancent-ils.

Théo Huguenin-Elie:
« La Ville n’y peut rien »

Joint par téléphone, Théo Huguenin-Elie insiste sur un point: « La Ville ne peut rien faire: elle doit appliquer la loi et le processus de permis de construire qui en l’occurrence ne bénéficie d’aucune dérogation, et aucun cm2 de terrain appartenant à la Commune n’est concerné ».
Autre élément que souligne le conseiller communal en charge de l’urbanisme : l’Autorité a obtenu, « à bien plaire mais en bataillant », que le promoteur accepte d’abaisser d’un étage son projet qui était malgré tout dans les normes.
Un point reste en suspens: l’explosion du trafic dans une zone 30, juste à côté d’un collège… Sur cet aspect sécuritaire, il reste à établir si avec les nouveaux habitants et les clients des surfaces commerciales, la situation restera dans les limites autorisées. Affaire à suivre.

 

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