Fabien Fivaz : les défis verts comme moteur

Giovanni Sammali

Le Ô propose un portrait par parti. Fabien Fivaz est le seul candidat vert des Montagnes

Fabien Fivaz, au Conseil national depuis 2019, s’est lancé en politique dès la fin de ses études en biologie. « À force de refaire le monde avec des amis, je me suis rendu compte que m’engager était le seul levier pour agir, pour avoir un impact. Rejoindre Les Verts a été une évidence. Mon parti entend répondre à la crise écologique sans négliger les impacts sociaux. »

– Si on vous dit… dérèglement du climat ?
– Le plus grand défi de l’humanité. Si on ne parvient pas à limiter les émissions de gaz à effet de serre, plein d’endroits deviendront invivables et les événements météos telle la tempête qui a frappé notre ville se multiplieront. Les scientifiques le montrent : plus la température augmente, plus les catastrophes sont fréquentes et graves. On a deux choses à faire : s’adapter aux conséquences et tout mettre en œuvre pour respecter les accords de Paris en restant sous les 1,5° C de réchauffement. Il faut des décisions politiques pour cela. Le niveau personnel ? Aussi. Tous les échelons sont concernés : individuel, régional, national, mondial. La Suisse doit fournir un effort particulier, parce qu’elle est très directement impactée.

– Si on vous dit… décroissance ?
– Malheureusement un tabou. Notre consommation effrénée est responsable du dérèglement climatique et de la crise de la biodiversité. On doit réussir à consommer moins et mieux. À Berne, nous avons un projet sur l’économie circulaire pour garder les produits en vie : réutiliser, réparer avant de recycler. Il est temps de dépasser la mode du tout neuf et tout de suite qui exige toujours plus de ressources. J’aime bien la phrase: « Une croissance infinie dans un monde fini est impossible. »

– Si on vous dit… Lamal ?
– Ahhh… (réd. il soupire). Le point noir avec l’explosion des coûts et des primes, en particulier dans notre canton… Il faut agir sur ces deux aspects. Un mécanisme aidant les gens qui n’arrivent pas à payer leurs primes, en notant que Neuchâtel est pénalisé par les aides fédérales. Réduire les coûts sera difficile. La rémunération actuelle favorise la multiplication des actes. Certains médecins abusent du système avec des salaires mirobolants. Il faut sortir de ce paradigme et créer des réseaux de soins de qualité. Une bonne piste pour les Montagnes, si tout le monde tire à la même corde. Et il faut passer à une caisse unique avec des primes en fonction des revenus.

Fabien Fivaz. (Photo dr)
Fabien Fivaz. (Photo dr)

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