Les Jardins du Mycélium : on y jardine… mais pas que !

Joyce Joliat

Entre dynamisation de la biodiversité, transmission de connaissances et cohésion sociale, Les Jardins du Mycélium, au parc du Paddock depuis 2021, actionnent le vivre ensemble

Un grand jardin portant le nom de Jardins du Mycélium occupe le parc du Paddock depuis 2021, au cœur de La Chaux-de-Fonds. Un site où on jardine, bien sûr… mais pas que ! Ateliers, formations, visites, chantiers participatifs et accueils de populations spécifiques sont aussi organisés.

Au cœur du projet : l’association Les Jardins du Mycélium. Fondée en 2019, elle est issue du Réseau Mycélium, qui réunit diverses associations, organisations et personnes souhaitant dynamiser la vie sociale et culturelle chauxoise. « Nous étions quelques membres du Réseau Mycélium à avoir l’envie d’apprendre à cultiver la terre », explique Manon Schwab, membre fondatrice. « Au début, aucun·e de nous n’était expert·e en jardinage ! Lorsque la Ville nous a alloué le terrain, il était en jachère comme le reste du parc. Nous avons dû travailler – et travaillons encore ! – pour le rendre fertile et favoriser la biodiversité. »

La part des limaces

Depuis, côtes de bettes, poireaux, plantes aromatiques, concombres, raisins, tomates, patates, fleurs ou encore courgettes y sont cultivés. « On y trouve tout ce qui pousse à 1000 mètres ! » Les récoltes sont distribuées aux membres de l’association, et au voisinage en cas de surplus. « Cette année a été compliquée, à cause des limaces. Mais notre but n’est pas de produire en masse, on se soucie plutôt de la terre et de l’aspect communautaire. »

Autres buts de l’association : favoriser la transmission de connaissances, ainsi que l’inclusion et la cohésion sociale. « Le but est de se connecter avec la terre, mais aussi avec soi-même et avec les autres. » Divers ateliers, initiations et tables rondes sont mis en place. Des chantiers participatifs sont aussi prévus une fois par mois, afin de réunir la trentaine de membres et toutes les personnes externes souhaitant participer et jardiner. « Nous sommes ouvert.e.s à toutes et tous ! Il est possible de rejoindre l’association à n’importe quel moment. Beaucoup de gens gravitent autour du projet, à des niveaux d’investissement différents. » Pour les intéressé·es, des visites du jardin sont organisées un mercredi et un samedi après-midi par mois. Des permanences pour jardiner et visiter ont lieu les lundis de 9 h à 11 h. Il est aussi possible de soutenir le projet en effectuant un don (jardins.reseaumycelium.ch).
L’association travaille également avec les écoles, les homes et les associations dans la migration pour accueillir des populations spécifiques dans le jardin. « Nous cherchons à créer des liens avec des cercles que nous ne côtoyons pas forcément dans la vie de tous les jours. » Des classes des écoles Mosaïque et Espace (COSM) sont venues entre autres, comme le lycée Blaise-Cendrars lors de la semaine hors-cadre. Il s’agit aussi de permettre aux personnes en situation de handicap de participer au projet. Des outils adaptés sont proposés.

L’impact positif de la tempête

Suite à la tempête du 24 juillet – qui n’a pas trop touché les jardins -, des personnes ont approché l’association avec l’envie d’agir. « La tempête a fait surgir beaucoup d’émotions. Le jardin peut aussi être une manière de se connecter avec la nature et d’agir positivement au niveau climatique. » Des textes sont postés sur le wikicélium (wiki.reseaumycelium.ch) ainsi que sur leur page facebook, indiquant par exemple la manière de combler le trou laissé par un arbre déraciné. Et une formation sur la plantation d’arbres est organisée le dimanche 15 octobre. « On est motivé·e à s’investir dans une opération de reboisement, en collaboration avec la Ville ».

Et l’avenir ? L’association prévoit de créer une petite forêt comestible à côté du jardin. L’aménagement d’un étang est aussi en discussion. Grâce à la Ville, une maisonnette du parc est rénovée et mise à leur disposition et à celle d’autres associations du quartier. « J’ai confiance en l’avenir du jardin, car nous avons une base solide et une équipe très motivée », souligne Manon. « Et le jardin est de plus en plus beau ! »

Le Ô confirme : y passer un moment, ça fait du bien !

 

jardins.reseaumycelium.ch
Prochaines dates : wiki.reseaumycelium.ch

 

Cueillette de chiffres

Voici ce que représentaient, en 2022, les Jardins du Mycélium en chiffres. En notant que l’association reçoit un petit soutien financier de la Ville, ainsi qu’en nature (bois), et qu’elle a sollicité une aide d’un fonds de la Confédération et d’autres fondations pour de tels projets.

1700 m2. Surface actuelle totale, dont 800 m2 de zones cultivées en permaculture.

210. Le nombre de visiteurs comptabilisés pour l’heure cette année.

50. Les permanences d’accueil assurées à ce jour.

Plus de 80. Les variétés de végétaux plantées, dont des artichauts et du maïs !

9. Les groupes de migrant‧e‧s qui ont visité et participé au jardinage.

30. Le nombre de membres inscrits.

 

 

« Pourquoi j’ai rejoint cette aventure »

Béatrice, 29 ans, a rejoint l’association Les Jardins du Mycélium il y a huit mois, lors de son arrivée à La Chaux-de-Fonds. « J’ai demandé à une amie si elle connaissant une association en rapport avec la nature et l’esprit de communauté. C’est elle qui m’a parlé de ces jardins. J’ai pu rapidement les contacter et rejoindre le projet ! »

– Pourquoi cette aventure ?

– Comme je venais d’emménager, c’était une belle façon de rencontrer du monde. J’ai tout de suite aimé cet esprit de solidarité, de vivre ensemble et de partage. Le fait de jardiner est aussi primordial : c’est un retour aux valeurs essentielles. Dans nos vies qui tournent à 100 km/h et où le travail prime, c’est important de se reconnecter à la nature, qui a beaucoup à nous apprendre. Et c’est aussi thérapeutique ! On dit que le jardinage a un effet très déstressant, et je confirme ! »

Quel est votre rôle ?

-Travaillant en tant que sertisseuse en bijouterie à un taux élevé, je n’ai pas beaucoup de temps pour aller aux jardins. Je viens une fois par mois, surtout pendant les journées de chantiers participatifs. Et j’aide aux différentes tâches ! Dernièrement, nous avons fait une « cultivation lasagne » : on alternait entre des couches de terreau, de paille et de crottin. On renouvelle l’opération et plante des graines dans le terrain. À l’avenir, j’aimerais pouvoir m’investir plus, et apporter ma petite touche personnelle !

 

 

 

 

Manon fait partie de la trentaine de membres de l’association. (Photos Joyce Joliat)
Manon fait partie de la trentaine de membres de l’association. (Photos Joyce Joliat)

Cueillette de chiffres

Voici ce que représentaient, en 2022, les Jardins du Mycélium en chiffres. En notant que l’association reçoit un petit soutien financier de la Ville, ainsi qu’en nature (bois), et qu’elle a sollicité une aide d’un fonds de la Confédération et d’autres fondations pour de tels projets.

1700 m2. Surface actuelle totale, dont 800 m2 de zones cultivées en permaculture.

210. Le nombre de visiteurs comptabilisés pour l’heure cette année.

50. Les permanences d’accueil assurées à ce jour.

Plus de 80. Les variétés de végétaux plantées, dont des artichauts et du maïs !

9. Les groupes de migrant‧e‧s qui ont visité et participé au jardinage.

30. Le nombre de membres inscrits.

 

 

« Pourquoi j’ai rejoint cette aventure »

Béatrice, 29 ans, a rejoint l’association Les Jardins du Mycélium il y a huit mois, lors de son arrivée à La Chaux-de-Fonds. « J’ai demandé à une amie si elle connaissant une association en rapport avec la nature et l’esprit de communauté. C’est elle qui m’a parlé de ces jardins. J’ai pu rapidement les contacter et rejoindre le projet ! »

– Pourquoi cette aventure ?

– Comme je venais d’emménager, c’était une belle façon de rencontrer du monde. J’ai tout de suite aimé cet esprit de solidarité, de vivre ensemble et de partage. Le fait de jardiner est aussi primordial : c’est un retour aux valeurs essentielles. Dans nos vies qui tournent à 100 km/h et où le travail prime, c’est important de se reconnecter à la nature, qui a beaucoup à nous apprendre. Et c’est aussi thérapeutique ! On dit que le jardinage a un effet très déstressant, et je confirme ! »

Quel est votre rôle ?

-Travaillant en tant que sertisseuse en bijouterie à un taux élevé, je n’ai pas beaucoup de temps pour aller aux jardins. Je viens une fois par mois, surtout pendant les journées de chantiers participatifs. Et j’aide aux différentes tâches ! Dernièrement, nous avons fait une « cultivation lasagne » : on alternait entre des couches de terreau, de paille et de crottin. On renouvelle l’opération et plante des graines dans le terrain. À l’avenir, j’aimerais pouvoir m’investir plus, et apporter ma petite touche personnelle !

 

 

 

 

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