Les pâturages boisés, un écrin pour la biodiversité

UniNE

Ces paysages emblématiques du massif du Jura sont plus que des zones agricoles ou de détente

Les pâturages boisés, écrin de la biodiversité et thème du prochain Café scientifique de l’UniNE. Ils démontrent que des activités à vocation économique peuvent aussi être bénéfiques pour la nature. Les explications de Clara Zemp, directrice du laboratoire de biologie de la conservation de l’Université neuchâteloise.

– Comment est née cette forme de paysage ?
– Les pâturages boisés résultent d’un équilibre fragile entre l’exploitation des forêts par des coupes de bois d’une part, et celle des prairies de fauche ou des pâturages où broute du bétail d’autre part. Cette mosaïque de milieux ouverts et fermés fait partie du patrimoine culturel jurassien, constituant un élément identitaire de la région, idéal pour le tourisme et les loisirs en plein air. C’est un des rares exemples d’impact positif des activités humaines sur la biodiversité.

– Quelle est l’originalité de l’approche de l’UniNE ?
– La plupart des études concernent la végétation des pâturages boisés. À l’UniNE, en collaboration avec InfoFauna notamment, nous en mesurons l’impact sur la faune, en répertoriant les oiseaux, les insectes (famille de mouches nommées syrphes, coléoptères) et les petits mammifères (hermine, belette, martre, fouine). Nous utilisons à cette fin des données LiDAR qui permettent de cartographier en trois dimensions la répartition des différents habitats pour chaque groupe d’espèces.

– Pourquoi cette grande biodiversité ?
– Elle vient de l’hétérogénéité des habitats, de cette alternance de prairies et d’arbres qui favorise une structure en mosaïque d’îlots boisés isolés. Ces zones de transition entre un milieu ouvert et fermé encouragent la cohabitation d’espèces inféodées aux deux milieux. (UniNE)

 

En savoir plus : La forêt, à libérer ou à domestiquer ? Café scientifique du 27 septembre à 18 h à l’Université de Neuchâtel, avec notamment la participation de Clara Zemp : www.unine.ch/cafescientifique

Clara Zemp, directrice du labo de biologie de la conservation (Photo B. Léchot / UniNE)
Clara Zemp, directrice du labo de biologie de la conservation (Photo B. Léchot / UniNE)

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