Brigitte Leitenberg : « Au service de la collectivité »

François Nussbaum

Brigitte Leitenberg, conseillère générale à La Chaux-de-Fonds et députée, est candidate tant au Conseil national qu’aux États. La ligne de cette mère de trois enfants et grand-maman d’une petite fille : s’investir pour la collectivité, aux niveaux sportif, associatif, économique et culturel. Elle dirige avec son mari un commerce de meubles. À l’origine de la Trotteuse-Tissot, elle a enseigné le Wellness et la prévention des risques pour la santé auprès d’entreprises du canton.

– Si on vous dit… dérèglement du climat ?
– C’est un grand défi et le point fort des préoccupations des Vert’libéraux. Les plus sceptiques doivent aujourd’hui l’admettre : la cause en est avant tout les gaz à effet de serre et une transition énergétique s’impose, avec le développement du renouvelable. Les entreprises ont le pouvoir de faciliter ce passage et beaucoup le font. Il faut viser une plus grande autonomie pour se libérer des énergies fossiles, renforcer formation et recherche pour parvenir à stocker l’énergie. Au plan individuel, les gens sont aujourd’hui conscients de leur implication mais des efforts s’imposent.

– Si on vous dit… décroissance ?
– Il faut en préciser le sens. Pour les Vert’libéraux, il faut miser sur les incitations plutôt que sur la contrainte. Nous prônons la qualité de vie et le bien-être. On ne va pas se remettre à laver son linge à la main ni s’éclairer à la bougie. Il y a d’autres leviers, dans la formation et l’information. La bureaucratie coûte plus de 6 milliards par an aux entreprises, cet argent peut être mieux investi. Produire et consommer mieux : en achetant local, des produits de qualité et durables, pour économiser des ressources et éviter le gaspillage.

– Si on vous dit… Lamal ?
– Le sujet me tient très à cœur. Il faut maintenir une couverture de soins large et de qualité à toute la population. Les hausses de primes entraînent des difficultés croissantes, qui touchent désormais la classe moyenne inférieure. Dans un premier temps, l’État doit soutenir ces gens : ils y ont droit. Mais le système doit être repensé. Je ne suis pas convaincue par la caisse unique, encore moins par la liberté de s’assurer. Mesures concrètes dans l’immédiat : le dossier électronique du patient pour gagner du temps, éviter des actes inutiles, donc économiser beaucoup. La prévention aussi, qui n’intéresse pas directement les caisses. Il faut les solliciter : une politique de prévention est d’une grande efficacité.

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