L’ex-directeur du CHUV Philippe Eckert endossera une double-fonction dès le 1er mars 2024: le Conseil d’État vient de le désigner pour présider le Conseil d’administration du RHNe. Dans le but de renforcer les synergies entre les deux institutions, il siégera en parallèle comme administrateur du CNP. Ce double fauteuil est particulièrement bien adapté à l’homme choisi à l’heure où les institutions devront élaborer un inventaire des prestations à développer, évaluer les synergies possibles entre elles et planifier conjointement leurs infrastructures.
L’ancien directeur du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), réputé pour avoir endossé le rôle de communiquant pendant le Covid, le professeur Eckert n’est pas un inconnu dans le canton de Neuchâtel, où il a notamment suivi sa scolarité obligatoire et son gymnase.
Une courroie de transmission nécessaire
Profitant du départ annoncé de Pierre-François Cuenoud, qui remettra son tablier de président du RHNe et de celui de Bertrand Nussbaumer, qui sortira du conseil du CNP, tous deux au 29 février 2024, le Conseil d’État marque sa volonté de tisser de nouveaux liens entre institutions. En nommant le Professeur Eckert aux deux places et en précisant qu’il désignera en miroir un administrateur du CNP au sein du RHNe à la première occasion venue, le Conseil d’Etat huile les rouages du rapprochement.
Mandat aux deux Conseils d’administration
Pour vivre ensemble, il faut apprendre à se connaître. Dans ce but, afin de renforcer le dialogue entre le RHNe et le CNP, le Conseil d’Etat leur a demandé de dresser un inventaire de toutes les prestations à développer en commun, de prévoir les synergies entre institutions, et d’établir une planification commune de modernisation et du développement de leurs infrastructures.
RHNe, CNP, indépendance maintenue ?
Si le Conseil d’État est convaincu que les deux institutions doivent rester indépendantes pour répondre à des préoccupations distinctes, il soutient le développement de l’interprofessionnalité qui passe par l’intégration plus marquée de multiples prestations ; notamment face à la complexité des prises en charge et au vieillissement de la population. Sachant que les deux institutions seront confrontées à des défis majeurs en termes d’évolution des coûts, d’assainissement de leurs locaux et du renouvellement de leurs infrastructures, on comprend la volonté de l’autorité.
Commentaire
Mettre les maux du patient au centre de l’échiquier médical, cela paraît une évidence. Hormis la plupart des accidents, qui sont provoqués par un événement soudain et inattendu, la quasi-totalité des maladies du corps ont un lien avec l’esprit et vice versa. Le rapprochement du Réseau hospitalier neuchâtelois avec le Centre neuchâtelois de psychiatrie, s’il peut susciter de la crainte auprès de l’appareil administratif des deux institutions, est une excellente nouvelle pour celles et ceux qui consultent, aujourd’hui et demain.
(ap)