Budget 2024 rouge pour 8,9 mios, malgré une embellie et la prise en compte des charges géotopographiques
Un budget déficitaire, mais en constante amélioration. Ainsi la Métropole horlogère qualifie-t-elle son budget 2024, présenté mercredi matin au MUZOO. Le déficit prévu est de 8,9 mios contre 14,9 mios pour celui de 2023, soit une amélioration de presque 6 mios de francs. Une évolution positive sur laquelle l’Exécutif entend s’appuyer pour achever l’assainissement de la situation financière de la Ville : « Les signes que nous constatons sont encourageants », souligne Jean-Daniel Jeanneret, le grand argentier communal.
Reste que le budget est encore déficitaire… Et ce malgré la prise en compte du versement aux communes d’altitude d’une part de la péréquation fédérale pour les surcharges géotopographiques. Un montant de 5,4 mios est annoncé pour 2024. Comme Le Ô l’avait calculé, si cette répartition plus équitable avait été appliquée depuis 2008, la Métropole horlogère aurait touché 78 mios de plus. Mais comme l’a dit Jean-Daniel Jeanneret dans notre édition de la semaine dernière, « C’est notre cadeau au Conseil d’État ».
Au total, les charges sont estimées à 290 mios. Les recettes de 282 mios comprennent un prélèvement de 1,75 mio à la réserve de politique conjoncturelle. L’Exécutif relève une augmentation des revenus fiscaux de 2,5 mios pour les personnes physiques et de 3,5 mios pour les personnes morales. Il souhaite maintenir cette tendance positive. « Le Conseil communal est optimiste », sourit Jean-Daniel Jeanneret.
Près de 48 mios d’investissements
De nombreux projets d’infrastructures sont prévus en 2024, avec des investissements à hauteur de 47,8 mios. 34,4 mios seront consacrés aux investissements soumis au frein à l’endettement, tels que les travaux sur le Grand- Pont, les rénovations de la piscine des Mélèzes, du MIH ou de l’aula du collège de Forges. Le reste, soit 13,4 mios, sera consacré aux investissements non soumis au frein à l’endettement comme l’adduction d’eau potable et le traitement des eaux usées.
Ce fort taux d’investissement vise à renforcer l’attractivité et la qualité de vie de la ville. « On souhaite dire que la ville bouge », déclare Jean-Daniel Jeanneret. Une vision résumée en une phrase : « Oser investir pour améliorer l’attractivité de la ville et le bien-être de ses habitants. »