Joanna Ryter : « J’espère qu’on va battre le record ! »

Alireza Baheri

Marraine de la 15e Trotteuse-Tissot, la triathlète née à La Tchaux aime la course de ses débuts. Et elle essaie d’y attirer du monde ! Entretien

J-9 pour la Trotteuse-Tissot 2023 et les plus de 3000 coureur·euse·s attendu·e·s. La marraine de l’épreuve sera au départ du trail, en pleine préparation pour sa saison 2024. Établie en Valais, elle a hâte de retrouver sa ville natale, sa famille et ses amis. Et de courir les 18,53 km du trail (réd : l’année de création de Tissot). Interview.

– Marraine, ça met la pression ?
– C’est une des premières courses que j’ai disputées. Je suis née et j’ai grandi à La Chaux-de-Fonds. C’est toujours quelque chose de courir à la maison. J’ai vécu la Trotteuse-Tissot dans toutes les conditions, pluie, neige, glace ! C’est toujours une superbe course. Une ambiance géniale avec tous les formats, dont le trail réintroduit. J’espère qu’ils vont battre le record de participants. Ils le méritent !

– Que comptez-vous apporter ?
– Bonne question ! J’essaie de motiver les gens, mais je ne pense pas qu’ils s’inscrivent parce que j’y participe. Je fais de la pub en Valais ! Mais il y a la course de Noël de Sion en même temps.

– Du triathlon à la course à pied…
– J’ai d’abord commencé par le vélo ! La course à pied est venue ensuite et reste mon point fort. En 2021, j’étais 5e mondiale de la discipline. Je suis connue pour ça. Dans le milieu, ils m’appellent « la coureuse ». Donc, ça me fait plaisir d’être marraine d’une course à pied individuelle !

– La Trotteuse-Tissot, un facteur de cohésion et d’identité régionale ?
– C’est clair ! Il y a la compétition, dès qu’on enfile un dossard, mais il y a beaucoup de respect, d’encouragements entre nous. Je me réjouis de retrouver cette ambiance entre amis, presque familiale. Oui, elle rassemble et tout le monde se réjouit de boire son petit vin chaud à l’arrivée !

– À J-7, comment vous sentez-vous ?
– J’ai hâte. Pour le fun, j’ai fait la Ste-Catherine le week-end dernier à Saillon (VS), une compétition par équipe, afin de situer ma forme. Décembre n’est pas le mois où je suis le plus en forme. J’ai changé de coach il y a deux mois et j’ai une nouvelle structure d’entraînement. Je n’ai pas l’objectif d’être performante : aucune prétention de podium ou de victoire. Le but c’est de profiter de cette bonne ambiance d’avant Noël et de retrouver les sportives que je croise dans les compétitions.

– Le trail de cette année ?
– Je trouve cool qu’ils aient pu le réintroduire. Je pense qu’il attire du monde, comme ceux qui préparent la Patrouille des glaciers. Le tracé est vraiment chouette, passer d’un point A à un point B, d’une ville à une autre. Après, je n’ai pas refait la reconnaissance. Et malheureusement, je n’aurai pas le temps de le faire avant.

– Bilan de votre saison ?
– J’ai désormais deux coachs : un pour la natation, l’autre pour le vélo et la course à pied. Ma saison va d’avril à novembre. Mais comme je n’ai pas fait une très belle saison, j’ai arrêté en août. J’avais une tendinite à l’ischio de la jambe gauche que je soigne encore. L’idée n’était pas de recommencer un Ironman en étant toujours blessée. J’ai changé ma manière de m’entraîner pour me libérer de cette blessure. Je reprendrai en 2024 avec un semi-ironman début avril puis un ironman fin avril, tous deux aux Etats-Unis (réd : elle finit 6e de l’IronMan de Lake Placid et 4e au X-terra Switzerland). L’idée est de marquer le plus de points possible dans le nouveau championnat appelé la « Pro Race Series ». L’idéal serait de faire au moins trois ironman et deux semi-ironman. Obectif : me qualifier pour les mondiaux de Nice en septembre pour les femmes.

– Au départ avec une tendinite ?!
– Ça fait deux ans qu’elle me dérange ! Du coup on va dire que je ne suis pas à une course près ! Mais là ça va vraiment mieux. J’ai repris du poil de la bête pour m’entraîner. Je n’ai pas encore posé le vélo, je roule toujours dehors et c’est vraiment cool ! J’ai beaucoup de plaisir et je me réjouis de la saison prochaine. Cette Trotteuse-Tissot va me permettre de mettre un peu de rythme. J’ai toujours dit que j’étais un peu un diesel : beaucoup d’endurance mais peu de vitesse. Et pour la retrouver, rien de mieux que ces petites courses d’hiver. Show devant !

 

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