Une fois n’est pas coutume, je vais avec toute la finesse, l’élégance et le bon goût du cervelas crépitant sur les braises de l’anarchie, vous exprimer tout de go, chers lecteurs, mes vœux pour la nouvelle année 2024 et ceci sans la moindre retenue, dans un total lâcher prise, dans un cri libératoire rappelant celui du gnou fumant au moment du rut sous l’œil avisé du lion qui en a vu d’autres. N’ayez nulles craintes cependant amis du Ô. Rien de mesquin, ni de malveillant. Juste le souhait que vous puissiez vivre vos rêves les plus fous dont voici un florilège personnel que j’aimerais partager r’avec vous (vous remarquerez le soin que je mets à souligner l’importance de la liaison).
– Culbuter la Gertrude sur la table à manger du café du Cerf entre la bûche de Noël et le fromage dans un râle frénétique sous les yeux ébahis des invités qui s’étouffent dans une gorgée de damassine.
– Hurler « Carton ! » à la toute fin d’un match au loto plus tendu qu’une corde de violon, puis s’enfuir en criant « Viva Zapata ! », laissant derrière moi toute l’affliction névrotique du peuple qui attend de tomber sur le bon numéro pour à la fin ramener chez eux, las, leur conjoint plutôt qu’un panier de Noël.
– Soudainement oser cette phrase (qui restera à jamais dans les annales du libertarisme sans concession) à une féministe sexy qui a le sens de l’humour pendant une manif ou le sifflet à la bouche (oui, il m’arrive de croire en dieu) : « On n’est pas bien, là, paisibles, à la fraîche, décontractés du gand*… » *C’est souvent plus simple sans L.
– Déguiser Philippe Nantermod dans un costume de loup et le lâcher sur les hauteurs de Nendaz, histoire de se fendre la gueule à s’en péter les hernies inguinales en dégustant une abricotine.
J’en ai bien d’autres encore…Mais sachez que parmi ces vœux, j’en ai réalisé un. Bonnes fêtes et bonne année.