Noyez les Malouines

Bernadette Richard

Hier soir, j’ai eu envie d’un livre un peu plus léger que les documentaires que je lis ces temps. Et voilà que je repère dans ma biblio le Carnet des Malouines de Jean-Bernard Vuillème, paru au début du siècle : drôle, impertinent, en somme très british. Et ce matin, en découvrant les news – hasard quand tu nous tiens –, je tombe sur une info selon laquelle le nouveau fou furieux de Buenos Aires, Javier Milei, veut ramener les Malouines dans le giron maternel. Un moyen efficace de rassembler tout le monde et faire passer son programme de dérégulation de l’économie.

Les Falklands : un peu plus de 3000 habitants, 1700 militaires britanniques, un demi-million de moutons, un million de manchots, 220 espèces d’oiseaux. Pas d’arbres, trop de vent. Mais des cimetières militaires pour les 900 soldats tombés durant la guerre des Malouines en 1982. Une victoire anglaise qui arrangea les bidons de la Dame de fer et précipita la chute des colonels. Ayant passé entre les mains des Français, Espagnols, Argentins et Anglais, ces lointaines terres sont habitées par une majorité de citoyens d’origine européenne. Ce petit monde pourrait donc faire les frais d’une nouvelle guerre. Sauf que cette fois, tata Margaret n’est pas de la partie et l’Argentine remontée à bloc.

Du sang du sang. Il y a pourtant une solution pour éviter des massacres, à chercher chez les amateurs de science-fiction : il suffirait de… noyer ces îles peu accueillantes. L’Antarctique fond à toute vitesse à 926 kilomètres et les Malouines sont de mornes plaines de quelques mètres d’altitude. Les monticules émergents permettraient aux animaux de s’y réfugier…

Dernières parutions : La Chambre noire, récit, Favre éd., 2023.
Hibakusha – Oppenheimer, le défi des parias, théâtre, éd. Grand Cargo, 2024

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