Pascal Locatelli : « Le meilleur choix »

Anthony Picard*

Le directeur de Volta revient sur le mariage avec RHNE et Admed

Le directeur de Volta est un homme heureux après avoir vécu des moments de stress lorsqu’il s’est agi de chercher un partenaire capable de s’engager pour sauver son groupe de cliniques. Développement fulgurant, manque de consolidations, investissements importants, l’empire ambulatoire s’est trouvé à cours de liquidités (ArcInfo, du 27 juin 2023), obligeant Pascal Locatelli et ses associés à chercher le bon partenaire. Épilogue la semaine dernière avec l’annonce du premier partenariat public privé (PPP) de Romandie, avec RHNe et Admed.

« Le meilleur des choix », selon le directeur de Volta. « Pour le patient, le porte-monnaie des neuchâtelois, les interactions entre l’hôpital public et nos cliniques, l’accord a convaincu les actionnaires de Volta de choisir RHNe et Admed plutôt qu’un groupe privé. Si nous avions choisi Swiss Medical Network, certaines structures auraient dû être fermées », affirme Pascal Locatelli.

Infirmier de formation, cet anesthésiste de 51 ans n’est pas un endormi. En 2016, ce Chaux-de-Fonnier a repris la clinique de la Tour avant d’ouvrir des centres de santé dans les régions du canton. Aujourd’hui, le groupe de santé Volta, emploie cent quarante personnes, réalise 22 millions de chiffres d’affaires sur six lieux géographiques. Se déclarant soulagé d’avoir créé, dirigé le paquebot Volta, Pascal Locatelli va continuer de s’investir pour que Volta règne. « Volta est un diamant qui reste à tailler sur certaines facettes pour qu’il brille de mille feux. » Entretien exclusif avec le directeur qui siégera dans le nouveau conseil d’administration.

– Comment s’est fait le choix ?
– Avec ces deux actionnaires, l’avenir de Volta est serein, notamment parce qu’RHNe va nous confier certaines activités non-rentables chez eux qui seront bénéficiaires chez nous. La raison du cœur l’a aussi emportée pour se lier dans à des structures neuchâteloises. Enfin, travailler avec l’état peut rendre service, notamment dans l’engagement de nouveaux médecins.

– Montant de la transaction ?
– CHF 4,4 millions d’argent frais qui entre pour augmenter le capital. Excellente nouvelle pour la solidité financière du nouveau groupe.

– Le communiqué mentionne des économies d’échelle, à quel niveau ?
– Au niveau des structures, des systèmes comptables, des travaux de révision, de la gouvernance et de la direction. L’unification des structures Volta débouchera sur des économies sans que nous devions recourir à des licenciements.

– Votre secret pour sauver l’emploi ?
– Je vous l’ai dit, augmenter nos activités et diminuer nos frais structurels tout en profitant d’acheter en commun avec nos partenaires.

– Les futures spécialités de Volta ?
– La prise en charge ambulatoire (médecins de famille), la chirurgie ambulatoire et les urgences pour tout ce qui est non-vital. En résumé, le premier lieu de prise en charge des patients qui ne sont pas transportés en ambulance. Plus tard, l’ouverture d’une polyclinique pédiatrique.

– Chute à vélo, appendicite ou forte fièvre. Qu’est-ce qui change ?
– L’appendicite sera encore longtemps opérée dans les blocs des hôpitaux. En revanche, c’est dans nos cliniques ambulatoires que nous traiterons les autres cas.

Dans les enjeux de ce partenariat, outre une meilleure maîtrise des coûts de la santé, partant des primes d’assurance maladie, il y a aussi l’objectif de redonner confiance à la population à se faire soigner ici, en simplifiant ses choix.

* Éditeur du Ô et président du Réseau de l’Arc SA

Au bout du chemin, une grande satisfaction pour Pascal Locatelli, ici, lors d'une opération humanitaire au Cameroun, lorsque le cœur passe avant tout. (dr)
Au bout du chemin, une grande satisfaction pour Pascal Locatelli, ici, lors d'une opération humanitaire au Cameroun, lorsque le cœur passe avant tout. (dr)

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