Un musée à ciel ouvert veut faire revivre La Roche !

Jean-Pierre Molliet

Sur le terrain reçu en compensation de la maison détruite à l’époque, Jonathan Droz veut créer un musée pour mettre en valeur la nature et l’histoire du site.

Le 14 janvier 1953, le bâtiment de La Roche, situé en aval de la chute du Saut-du-Doubs, a été volontairement incendié, afin de permettre le remplissage du lac artificiel de Moron (Le Ô du 9.2.2024). Encore une fois, le récit de cette saga dans les colonnes du Ô débouche sur une surprise. La première fois, c’est la Bibliothèque de la Ville qui a enfin pu mettre un nom sur le photographe anonyme de la construction du barrage. Cette fois, c’est Jonathan Droz, descendant du propriétaire de la maison détruite à l’époque, qui a voulu obtenir une copie de la photo de la bâtisse de son aïeul.

En compensation de la perte de la maison de La Roche, la commune des Brenets a donné en contrepartie, à la famille qui en était propriétaire, un espace forestier englobant l’ancien site de La Roche. Héritier de cette parcelle, Jonathan Droz, de Neuchâtel, souhaite transformer cet endroit idyllique en un Musée à ciel ouvert.

Intérêt supra-régional
« La présence de la fondation immergée et la modification du biotope lié à la présence du barrage offrent un intérêt halieutique important. Il doit être préservé. Il dépasse mon histoire familiale. Il s’inscrit pleinement dans le patrimoine des Brenets, voire du canton et de la Confédération », note Jonathna Droz.

D’où la création de l’Association du Moulin de La Roche, « dont la mission sera de sauvegarder ce passé historique par le biais d’un espace regroupant les archives en lien avec le moulin ». Et deuxièmement, « de développer et faire connaître l’écosystème de ce bout de territoire à l’allure encore sauvage ». Les idées de Jonathan Droz pour faire fructifier cet héritage de son arrière grand-père ont eu un écho favorable auprès de plusieurs associations liées à la nature. Il est dans l’attente d’une prise de position du Service cantonal de l’aménagement du territoire… qui tarde à venir !

Dans le rétroviseur
Dès le milieu du 16e siècle, l’hom­me va profiter des eaux du Doubs pour ériger des moulins et créer un site industriel d’une grande capacité pour l’époque. On en comptera trente-trois entre Les Brenets et Biaufond, dont huit entre le site du Saut-du-Doubs et le lieudit La Roche Ils appartenaient à David Guinand, leur accensement avait été accordé en 1562 par le Comte René de Challant. Tout un pan d’histoire à sauvegarder.

 

Le récit de l’époque

Le chroniqueur de l’époque témoigne : « Ce sinistre qui a été annoncé par la presse fait se déplacer du monde. De nombreuses voitures se garent un peu partout entre « le Plat du Saut » et l’hôtel (…). Il faisait très froid (14 sous zéro). Tous les spectateurs étaient contents de sentir la chaleur des flammes. Et, comme après un vrai incendie, curieux, pompiers et, en l’occurrence, incendiaires vont boire un verre et discuter le coup ».

La bâtisse qui a été détruite datait du commencement du 19e siècle. Elle a été transformée en usine du laminage d’aciers par Auguste Matthey. Puis exploitée par la famille Klaus fabricant de chocolat. Jacques Klaus a engagé en 1918 Georges Robert Prince. Suite à la crise de 1929, l’exploitation tombe en faillite. Elle est reprise par Georges Robert Prince qui l’achète en 1936 et crée l’entreprise Robert Laminage dont la production sera en 1938 transférée au Locle sur le site de La Jaluse où les activités se poursuivent encore aujourd’hui.

Le récit de l’époque

Le chroniqueur de l’époque témoigne : « Ce sinistre qui a été annoncé par la presse fait se déplacer du monde. De nombreuses voitures se garent un peu partout entre « le Plat du Saut » et l’hôtel (…). Il faisait très froid (14 sous zéro). Tous les spectateurs étaient contents de sentir la chaleur des flammes. Et, comme après un vrai incendie, curieux, pompiers et, en l’occurrence, incendiaires vont boire un verre et discuter le coup ».

La bâtisse qui a été détruite datait du commencement du 19e siècle. Elle a été transformée en usine du laminage d’aciers par Auguste Matthey. Puis exploitée par la famille Klaus fabricant de chocolat. Jacques Klaus a engagé en 1918 Georges Robert Prince. Suite à la crise de 1929, l’exploitation tombe en faillite. Elle est reprise par Georges Robert Prince qui l’achète en 1936 et crée l’entreprise Robert Laminage dont la production sera en 1938 transférée au Locle sur le site de La Jaluse où les activités se poursuivent encore aujourd’hui.

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