La Tempête du 24 juillet et les 1500 arbres fauchés nous ont ouvert les yeux sur leur importance. D’où l’action « Pe(a)nser les arbres en ville » de ce samedi
Peut-être fallait-il cette tornade du 24 juillet pour se rendre compte combien les arbres de notre ville comptent pour tous ? Peut-être était-ce nécessaire de voir ces arbres étêtés, fracassés, déracinés pour réaliser combien ils participent à notre vie ? Les experts estiment à 1500 les arbres de la ville fauchés ou mutilés au point de devoir être abattus, et quelques dizaines de milliers pour l’ensemble de la région sinistrée.
Si toits et vitrages se réparent, c’est plus compliqué pour les arbres. Cette catastrophe a fonctionné comme un électrochoc, un catalyseur de consciences nécessaire pour réaliser la place que tiennent les arbres dans notre quotidien. Ce traumatisme a conduit à la création de l’association Des arbres pour rêver demain, dont les objectifs sont de remplacer les arbres disparus et de réfléchir à la place que tiennent ces végétaux dans notre société.
Ce samedi 9 mars, plusieurs acteurs dont cette association nous apprendront comment planter et à repenser le rôle des arbres dans un contexte aussi artificiel que la ville, par-delà leur utilité, enfin admise, pour diminuer les chaleurs croissantes dans l’environnement construit, capter notre CO2 excessif ou filtrer les particules fines.
C’est qu’avec notre mode de vie urbain la cohabitation demeure difficile : leur espace réservé est souvent insuffisant tant en volume qu’en profondeur, ils gênent la sécurité du trafic, nécessitent entretien et nettoyage. Aujourd’hui d’autres questions se posent encore : le choix d’espèces adaptées aux transformations climatiques et l’exigence d’une saine et didactique diversité.
Déposer un jeune arbre dans un trou ne suffit pas. Il faut savoir choisir l’emplacement et le sol qui conviennent au végétal, puis suivre le travail : tuteurer, arroser, assurer les nutriments nécessaires, parfois tailler.
Planter un arbre, c’est apprendre à le connaître, à le respecter et à l’aimer, avec le bonheur de savoir qu’il sera transmis aux générations qui suivent. C’est aussi le regarder autrement, l’envisager comme le véritable acteur d’un urbanisme qu’il va structurer, organiser, rendre vivable. Car l’arbre fait le milieu, donc aussi la ville, et peut-être sera-ce le glas des plantations militaires en ligne, en rang, au garde-à-vous avec une coupe en brosse, au profit d’individualités, d’une « rue-bosquets » où les végétaux remplacent la voiture, ou d’une « rue-forêt » avec des sentiers et des souches ?
La journée « Pe(a)nser les arbres en ville », commencera à 9 h 45 dans les jardins du Mycélium et sera suivie par deux performances au Parc du Crêtets, pour se poursuivra dès 13 h au Club 44 avec des expositions d’artistes et travaux d’enfants, des discussions et conférences.
Entrées libres. Infos et réservations : www.club-44.ch et www.desarbrespourreverdemain.com